jeudi 9 mai 2019

D'où provient l'expression...


C’est de valeur

Cette expression est synonyme de fâcheux, qui est dommage.

C'est une expression qui provient des amérindiens. Dans leurs conversations avec les canadiens, ils utilisaient souvent des réponses concises. Lorsqu'une situation était importante et nécessitait de réfléchir aux pours et aux contres, ils répondaient que « la chose est de valeur ». Du moins c'est ainsi que les interprètes français le traduisaient. Avoir de la valeur, qui mérite d'être réfléchi en opposition à ce qui ne vaut rien. Par cette expression, l'Amérindien voulait faire entendre poliment à son interlocuteur que ses propos sont dignes d'intérêt, mais qu'il ne veut pas s'engager tout de suite à une réponse. Puisque souvent c'était relié à des choses tristes, l'expression a pris le sens de fâcheux, dommage.
Le Comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, dans une lettre adressée à la cour de France le 20 octobre 1691, parle d'une escarmouche avec les Iroquois où ces derniers perdirent quarante-cinq hommes. « Cet échec qui était de valeur pour eux, pour me servir de leurs termes, parce que parmi leurs morts, il y avait de leurs principaux chefs, les ralentit beaucoup ».


Ça prend pas la tête à Papineau

Cette expression fait référence à quelque chose qui ne demande pas une grande intelligence.

La tête à Papineau fait référence à Louis-Joseph Papineau. Il s'agit d'un politicien célèbre et reconnu pour sa grande intelligence. Il a notamment mené les Patriotes durant la rébellion de 1837.


Le diable est aux vaches

Cette expression trouve son origine dans le milieu rural, elle était utilisée lorsqu'un fermier voyait son troupeau s'agiter ou ses bêtes particulièrement nerveuses. En temps d'orage ou avant une tempête par exemple. L'expression a ensuite été réutilisée à l'intérieur des maisons lorsque l'ambiance est tendue. Dans les cadres familiaux ou entre amis, lorsque les tensions sont palpables et les crises de nerfs sur le point de se déchaîner, on peut s'exprimer : « Le diable est aux vaches! »


Passer un sapin

Expression qui signifie « se fait avoir », « se faire arnaquer », biaiser, duper, tromper.

Cette expression tire son origine du sapin baumier (utilisé presque exclusivement pour les sapins de noël) qui a une très faible valeur marchande car il ne résiste pas au temps et fini par sécher et se fissurer. Lorsqu'on achète du bois (de construction par exemple), on cherche souvent du bois résistant et noble comme le pin ou l'épinette, on ne souhaite pas se retrouver avec quelques planches de sapin, d'où l'expression « se faire passer un sapin ».


Avoir des croûtes à manger

Lorsque quelqu'un dit « j'ai des croûtes à manger », cela veut dire qu'il a encore de l'expérience à acquérir.

Au début de la colonisation, et durant des générations, la vie était rude dans les campagnes. Et la nourriture n'était pas abondante, il ne fallait donc pas faire de gâchis et finir son assiette. Ainsi, l'enfance était marquée par des expressions comme « finis ton assiette! », « mange, sinon pas de dessert! », et le fameux « mange tes croûtes! ». Il s'agissait de manger les tranches de pain en entier, sans laisser les croûtes. Il fallait donc manger ses croûtes pour devenir grand et fort. Ainsi, « manger ses croûtes » ou « avoir des croûtes à manger » veux maintenant dire qu'il faut encore travailler fort, apprendre à la dure, pour progresser et prendre de l'expérience.


Se faire prendre pour une valise

Cette expression vient du fait qu'une valise se laisse remplir passivement de tout ce qu'on veut bien y mettre. Et si on est pas une valise, on ne se laisse donc pas bourrer le crâne de n'importe quelle histoire invraisemblable sans broncher. « Avoir une poignée dans le dos » est également une autre expression ayant la même signification que « Se faire prendre pour une valise ».


Source : http://www.je-parle-quebecois.com/lexique/definition/expression-quebecoise.html

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