C’est de valeur
Cette
expression est synonyme de fâcheux, qui est dommage.
C'est
une expression qui provient des amérindiens. Dans leurs conversations avec les
canadiens, ils utilisaient souvent des réponses concises. Lorsqu'une situation
était importante et nécessitait de réfléchir aux pours et aux contres, ils
répondaient que « la chose est de valeur ». Du moins c'est ainsi que les
interprètes français le traduisaient. Avoir de la valeur, qui mérite d'être
réfléchi en opposition à ce qui ne vaut rien. Par cette expression,
l'Amérindien voulait faire entendre poliment à son interlocuteur que ses propos
sont dignes d'intérêt, mais qu'il ne veut pas s'engager tout de suite à une
réponse. Puisque souvent c'était relié à des choses tristes, l'expression a
pris le sens de fâcheux, dommage.
Le
Comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, dans une lettre adressée
à la cour de France le 20 octobre 1691, parle d'une escarmouche avec les Iroquois
où ces derniers perdirent quarante-cinq hommes. « Cet échec qui était de
valeur pour eux, pour me servir de leurs termes, parce que parmi leurs morts,
il y avait de leurs principaux chefs, les ralentit beaucoup ».
Ça prend pas la tête à
Papineau
Cette
expression fait référence à quelque chose qui ne demande pas une grande
intelligence.
La
tête à Papineau fait référence à Louis-Joseph Papineau. Il s'agit d'un
politicien célèbre et reconnu pour sa grande intelligence. Il a notamment mené
les Patriotes durant la rébellion de 1837.
Le diable est aux vaches
Cette
expression trouve son origine dans le milieu rural, elle était utilisée
lorsqu'un fermier voyait son troupeau s'agiter ou ses bêtes particulièrement
nerveuses. En temps d'orage ou avant une tempête par exemple. L'expression a
ensuite été réutilisée à l'intérieur des maisons lorsque l'ambiance est tendue.
Dans les cadres familiaux ou entre amis, lorsque les tensions sont palpables et
les crises de nerfs sur le point de se déchaîner, on peut s'exprimer : « Le
diable est aux vaches! »
Passer un sapin
Expression
qui signifie « se fait avoir », « se faire arnaquer »,
biaiser, duper, tromper.
Cette
expression tire son origine du sapin baumier (utilisé presque exclusivement
pour les sapins de noël) qui a une très faible valeur marchande car il ne
résiste pas au temps et fini par sécher et se fissurer. Lorsqu'on achète du
bois (de construction par exemple), on cherche souvent du bois résistant et
noble comme le pin ou l'épinette, on ne souhaite pas se retrouver avec quelques
planches de sapin, d'où l'expression « se faire passer un sapin ».
Avoir des croûtes à manger
Lorsque
quelqu'un dit « j'ai des croûtes à manger », cela veut dire qu'il a
encore de l'expérience à acquérir.
Au
début de la colonisation, et durant des générations, la vie était rude dans les
campagnes. Et la nourriture n'était pas abondante, il ne fallait donc pas faire
de gâchis et finir son assiette. Ainsi, l'enfance était marquée par des
expressions comme « finis ton assiette! », « mange, sinon pas de
dessert! », et le fameux « mange tes croûtes! ». Il s'agissait
de manger les tranches de pain en entier, sans laisser les croûtes. Il fallait
donc manger ses croûtes pour devenir grand et fort. Ainsi, « manger ses
croûtes » ou « avoir des croûtes à manger » veux maintenant dire
qu'il faut encore travailler fort, apprendre à la dure, pour progresser et
prendre de l'expérience.
Se faire prendre pour une
valise
Cette
expression vient du fait qu'une valise se laisse remplir passivement de tout ce
qu'on veut bien y mettre. Et si on est pas une valise, on ne se laisse donc pas
bourrer le crâne de n'importe quelle histoire invraisemblable sans broncher.
« Avoir une poignée dans le dos » est également une autre expression ayant
la même signification que « Se faire prendre pour une valise ».
Source : http://www.je-parle-quebecois.com/lexique/definition/expression-quebecoise.html
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