Une fois qu’on se
reconnaît comme « timide », il est possible de devenir moins craintif du
jugement des gens pour pouvoir mieux profiter de leur compagnie. Mais comment
faire? Voici quelques conseils donnés par des ex-timides et lus sur l’excellent
site timidité.info.
Relever de petits défis
Pour modifier une attitude
que l’on a, on n’en sort pas, il faut s’exercer à agir autrement. Dans le cas
de la timidité, on pourrait s’affirmer davantage dans une situation qui
normalement nous fait fondre ou fuir. Lors d’une rencontre : dire bonjour en
regardant la personne dans les yeux, sourire, passer un commentaire sur le beau
ou le mauvais temps (avoir une conversation légère), etc. Ce qui importe, c’est
d’accumuler les petites victoires. Pensez que chaque fois que vous vivez un
succès, votre cerveau l’enregistre et se prépare pour un autre. Autre défi :
lancer une invitation!
Ne pas viser trop haut
Cela dit, ne
soyez pas trop ambitieux ou sévère avec vous-même. Faites un pas à la fois vers
l’affirmation de soi, et réjouissez-vous des petits changements plutôt que de
viser trop haut et de risquer d’être déçu des résultats.
Parler
Au lieu de garder pour soi
le fait qu’on se sent timide, il vaut mieux en parler avec nos proches, ceux
qui nous connaissent bien, mais aussi avec les gens qu’on côtoie régulièrement.
S’ouvrir aux autres sur une part de ce qu’on est et de ce qu’on vit est déjà un
acte de « détimidisation ».
Changer la direction d’une caméra imaginaire
Un des
problèmes avec la timidité est qu’on focalise une caméra sur soi. On croit que
tout le monde s’intéresse à nous. Or, comme le dit Mme Deschâtelets, « les gens
nous observent et nous analysent beaucoup moins qu’on a tendance à le penser ».
En orientant une caméra imaginaire sur les gens qu’on rencontre ou même sur le
lieu où l’on se trouve, on peut cesser de se centrer sur soi et son malaise.
Un micro
On peut aussi
remplacer cette caméra imaginaire par un micro (tout aussi imaginaire). On
dirige ce micro vers son interlocuteur : on lui pose une question, on obtient
une réponse qu’on écoute, on pose une autre question... Il s’agit de porter son
attention sur l’autre. Un bénéfice : vous ferez plaisir à la personne avec
laquelle vous êtes en vous intéressant à elle.
Un ballon
Avant et pendant une
situation intimidante, pensez à bien respirer. Imaginez que votre ventre est un
ballon. Lentement, vous le gonflez, le dégonflez, le gonflez, le dégonflez...
La posture importe aussi. Sans être tendus, vos épaules et votre dos sont
droits. Relevez la tête, ne penchez pas trop vers l’avant : les timides ont
tendance à vouloir se rapprocher du plancher.
Imaginer l’autre
Dans une
situation malaisante, imaginez la personne avec qui vous vous trouvez toute nue
ou... au petit coin. Elle deviendra moins intimidante.
La boule de papier
Sur une feuille
de papier, faites un dessin qui représente votre timidité. Ce peut être un
visage timide ou une représentation de vous, penaud ou penaude. Ce n’est pas
grave si vous dessinez mal, il s’agit simplement de symboliser votre gêne sur
une feuille de papier, de prendre cette feuille, de la froisser et de la jeter
dans une poubelle ou de la brûler.
Un autre acte psychomagique
Inspirons-nous d’Alejandro
Jodorowsky. En situation où vous devez par exemple parler en public, vous
pourriez porter une ou des médailles sous votre chandail qui vous donneraient
une sensation de pouvoir. Tout objet qui, pour vous, symbolise l’affirmation de
soi, la réappropriation de votre pouvoir et votre protection fera l’affaire.
Se donner un rôle
Vous êtes
invité à une fête et cela vous terrorise! Une solution consiste à être occupé :
vous rendez service, vous faites quelque chose. En agissant, on a moins de
temps pour penser à sa gêne. À retenir : la personne qui aide à desservir la
table est toujours appréciée.
Des idées dans la poche
Je crois moins
à celui-là, mais le voici quand même : écrivez sur deux ou trois cartons des
idées de sujets de conversation. Ce sera aidant si vous avez la crainte de
n’avoir rien à dire.
Attention aux étiquettes
Un des
problèmes avec la timidité est l’étiquette que l’on porte quand on se décrit comme
tel. En se disant timide, on se programme pour le futur. En particulier avec
les enfants, il est important de ne pas les affubler d’une telle étiquette. Un
enfant discret ou réservé, s’il est dit « timide », continuera de porter ce
rôle à bout de bras alors qu’il n’est peut-être pas en fin de compte si timide
que ça. De même, nous, adultes, pouvons-nous délivrer de certains rôles qu’on
nous a donnés ou qu’on a empruntés. Il s’agit en somme de retrouver une part de
son pouvoir personnel.
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