vendredi 24 avril 2015

Expressions d'autrefois

Le français, comme toute langue, s’appauvrit avec le temps. Nos ancêtres utilisaient plusieurs expressions aujourd’hui disparues, ou qui survit sous une forme tronquée. En voici quelques-unes que vous avez peut-être déjà entendu ou pas!

Faire des gorges froides : être pris très au sérieux. « L’allocution du Président du conseil sur la situation internationale a fait des gorges froides dans tout l’hémicycle ». (Le Temps, 7 mars 1938)


Creuser le torse : faire preuve de discrétion, particulièrement après une réussite personnelle.


Acheter la mèche : garder le secret.

Être à l’aise aux entournures : avoir les moyens. « Alban s’empara de l’addition, excipant d’une aise aux entournures que l’on ne lui connaissait pas ». (Paul Bourget)

Rire à froides larmes : faire mine de trouver amusante une chose plutôt banale.

Épargner (ou soigner) la breloque : être en bon état physique pour son âge. « Elle a insisté pour que je lui examine toutes les coutures... Le moindre interstice! Fallait tâter le ganglion le plus intime!... Elle voulait absolument me montrer à quel point elle avait soigné sa breloque ». (L.F. Céline)

Faire le dos carré : Prendre une attitude combative devant une situation désagréable.

En foutre une rame : consentir un effort.

Être sur des charbons froids : ne pas s'inquiéter, envisager l'avenir proche sans trépidation. « Ayant fait un brillant oral de philo, Félicien était sur des charbons froids à la veille des maths ». (Georges Duhamel)

Une chiffe dure : (Fam.) individu courageux, ou  peu enclin à se laisser intimider (contr: « mol à cuire »).  « Sous un dehors patelin, le bedeau Pluvinel était en fait une chiffe dure ». (Balzac)

Déterrer sa vie de célibataire : célébrer son divorce par une cérémonie discrète.

Ne faire flèche que d'un bois: faire preuve de manque d'adaptabilité; avoir l'esprit peu entreprenant. « Quand un rien semble ainsi vous pousser aux abois, vous paraissez qui ne fait flèche que d'un bois ». (Corneille) 

Éloigner sa fraise fam. garder son opinion pour soi.

Défaire son lit là où on se lève : ne pas se soucier des conséquences de ses actions.


Battre son vide : (d’une conversation ou d’un événement) parvenir à un temps mort, stagner.

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