jeudi 26 mai 2022

Bonnes dettes versus Mauvaises dettes













31% des Canadiens affirment avoir trop de dettes. Or, il existe une différence fondamentale entre une « bonne » et une « mauvaise » dette.

Les « bonnes » dettes


Règle générale : détenir une « bonne » dette permet d’augmenter sa valeur nette – actuelle ou future. En effet, une « bonne » dette est un investissement dans quelque chose qui augmente de valeur et/ou qui est profitable à long terme. Par exemple, un prêt hypothécaire sur une maison ou un immeuble à revenu, un prêt pour cotiser à vos REER ou pour retourner aux études.


Ainsi, ce type de dette vous permettra de posséder un actif lorsque vous aurez terminé de la rembourser. C’est encore mieux si cet actif vous permet de générer des revenus pour rembourser la dette.


Exemples d’actifs vous permettant de générer des revenus et/ou d’augmenter votre valeur nette :

o    Votre triplex génère assez de revenus de loyers pour couvrir vos paiements hypothécaires;

o    Vos placements boursiers génèrent assez de gains pour couvrir le coût d’emprunt associé à votre prêt REER;

o    Vous obtenez un emploi plus payant grâce à un retour aux études financé par un prêt.

Les « mauvaises » dettes

 

Une « mauvaise » dette est un emprunt pour acheter quelque chose dont la valeur diminue ou s’efface avec le temps.


Les « mauvaises » dettes sont souvent appelées les « dettes de consommation ». Par exemple, utiliser une carte de crédit pour acheter des vêtements ou pour payer un voyage dans le Sud, puis ensuite prendre six mois pour rembourser le solde accumulé, c’est néfaste. En effet, les taux d’intérêt qui s’appliquent sur le solde non remboursé d’une carte de crédit s’accumulent à une vitesse fulgurante.


Au final, ces achats de consommation n’auront pas contribué à augmenter votre valeur nette – ni actuelle, ni future.


Ratio d’endettement maximal 


Malgré que les « bonnes » dettes puissent augmenter votre valeur nette, les paiements pour rembourser votre dette totale ne devraient pas dépasser 35 à 40% de votre revenu mensuel brut (avant impôt).


Il s’agit du pourcentage maximal conseillé par les prêteurs, bien qu’il serait évidemment possible d’opter pour un ratio d’endettement moins élevé. Au final, les paiements pour rembourser vos dettes devaient pouvoir être effectués sans déséquilibrer votre budget.


Le stress financier : source d’insomnie chez 48% des Canadiens 


Les « mauvaises » dettes peuvent constituer une source de stress financier en raison de leurs taux d’intérêt élevés. En d’autres mots, ces dettes coûtent cher aux consommateurs.


Statistique Canada a mené une enquête en 2019, dans le cadre de laquelle les participants devaient estimer la valeur totale de leurs dettes impayées – excluant les prêts et marges de crédit hypothécaire sur leur résidence principale.


Solde des dettes impayées détenues par les Canadiens : 30 000$ (médian)


Ce montant comprend notamment :  le total des soldes impayés sur les cartes de crédit, les prêts autos, les marges de crédit personnelles, les prêts étudiants et les prêts hypothécaires sur une résidence secondaire.


LE SAVIEZ-VOUS? 


Accumuler des « mauvaises » dettes pourrait nuire à l’obtention d’un prêt hypothécaire. En effet, ce type de dette peut avoir un impact négatif sur la cote de crédit. 

Source : https://veroniquecloutier.com/maison/bonnes-dettes-vs-mauvaises-dettes-avec-elleinvestit

30 gestes écologiques pour protéger notre planète


Il est urgent d’agir pour préserver notre planète et la rendre viable pour nos enfants. À notre échelle, nous pouvons tous faire avancer les choses et contribuer à un mode de vie plus sain. Si certains gestes semblent plus compliqués à adopter que d’autres (nous ne disposons pas tout du budget pour avoir des panneaux solaires ni de la place pour installer des éoliennes), nous avons prévus pour vous 30 gestes écologiques pour protéger notre planète.


Niveau 1 : Les gestes du débutant

Que ce soit pour vous ou pour l’éducation de vos enfants, il existe des gestes très simples et qui pourtant, font la différence. Si chaque action ne représente qu’une goutte dans l’océan, elles peuvent devenir de véritables lacs voire des mers si tout le monde les applique. En théorie, vous devriez les connaître mais un rappel ne fait pas de mal.

1. Trier les déchets

Trier ses déchets est la base d’une maison propre et organisée. Elle permet également de recycler les déchets et d’économiser des ressources naturelles. En effet, en triant correctement ses déchets, les emballages et les verres sont réutilisés pour produire de nouveaux objets en emballages. Cela évite ainsi de puiser dans les ressources naturelles de la Terre.

2. Publicité papier à refuser

On estimerait à environ 18 milliards le nombre de prospectus publicitaires non sollicités chaque année. Un véritable désastre écologique sachant qu’une majorité de ces prospectus finit à la poubelle sans avoir été lu… Afin de ne plus être « embêtés » par ces publicités, ajouter simplement une étiquette « Pas de publicité » sur votre boîte aux lettres. Un petit geste qui vous prendra 3 minutes et qui limitera les impressions papier.

3. Éteindre ses appareils électriques

Un appareil mis en veille consomme quand même de l’électricité. Ils peuvent représenter jusqu’à 10% de votre facture. Afin de faire des économies et limiter votre consommation, débrancher tout simplement vos appareils lorsqu’ils ne servent plus : grille-pain, bouilloire, cafetière ou encore chargeur de téléphone.

Pour vous faciliter la vie, optez pour des multiprises avec des boutons marche/arrêt. En un seul geste, vous éteindrez et allumerez tous vos appareils.

4. Limiter le chauffage et la climatisation

Que ce soit en hiver ou en été, on a souvent tendance à en faire trop. Inutile de mettre le chauffage à fond dans votre chambre sachant que la température idéale se situe vers 17°C. En hiver, baisser la température de votre chauffage de 1°C et vous pourrez déjà constater la différence sur votre facture.

En été, c’est la même chose. Si vous utilisez une climatisation, ne mettez pas trop froid. En plus de risquer d’attraper un rhume si vous sortez pendant la canicule après être resté dans une maison fraîche, votre facture sera aussi salée qu’en hiver. Et pour éviter les déperditions de chaleur, n’oubliez pas de fermer les rideaux.

5. Boire l’eau du robinet

À quoi bon dépenser de l’argent dans des bouteilles en plastiques alors que vous avez de l’eau directement chez vous7 ? Si vous craignez les éventuels défauts de goûts, vous pouvez investir dans une fontaine à eau, dans des filtres à charbons ou tout simplement dans une carafe filtrante.

6. Mettre un couvercle sur les casseroles

En cuisine, faire bouillir de l’eau peut parfois prendre du temps. Et ça consomme. Pour accélérer le processus d’ébullition, pensez tout simplement à poser un couvercle sur vos casseroles.

7. Prendre des douches

On ne le redira jamais assez. Les bains consomment entre 150 et 200 litres d’eau. À l’inverse, une douche de 4 à 5 minutes ne nécessite que de 30 à 80 litres. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

8. Ne rien jeter dans les toilettes

Vos toilettes ne sont pas des poubelles. Si vous jeter tout et n’importe quoi (lingettes, tampons ou serviettes hygiénique et autres), tout va se déverser dans les eaux usées et risque de polluer les océans. En plus de garantir que vos toilettes ne se boucheront pas, vous ferez un petit geste pour l’environnement. Alors, on achète une petite poubelle à mettre dans les toilettes et le tour est joué.

9. Fermer le robinet lorsqu’on se brosse les dents

Pourquoi laisser l’eau couler alors que vous vous brossez les dents? Vous n’en n’avez pas besoin. N’ayant aucun intérêt à regarder de l’eau couler pendant 3 minutes, coupez l’eau. Vous ferez des économies et la planète vous remerciera.

10. Éteindre la lumière en quittant la pièce

Eh bien oui, éteindre la lumière, c’est bon pour votre budget et pour la planète.

11. Boire dans des gourdes

Oui, les gourdes sont devenues de véritables accessoires de mode, que ce soit dans les écoles ou dans les bureaux. Tout le monde en a. Vous préférez les bouteilles plastiques? Laissez-nous vous détromper avec les avantages à utiliser une gourde isotherme :

·    Vous pouvez boire du chaud comme du très froid. Garantie 24h de fraîcheur et 12h de chaleur. Très pratique lorsque vous êtes en déplacement.

·      Une gourde coûte environ 15$ et se réutilise à l’infini. À l’inverse, une bouteille plastique ne tient que quelques jours.

·     Si vous utilisez quotidiennement une gourde, elle est rentable au bout de 3 ans. Sur une vie entière à acheter des bouteilles en plastique, imaginez les économies que vous pouvez faire?


12. Arrêter de gaspiller la nourriture

Chaque année, des millions de tonnes de nourriture consommables finissent dans nos poubelles. Cela représente environ 150 kg par habitant. Comment résoudre le problème?

·    Pour les viandes et les poissons : si vous voyez la date de consommation s’approcher, manger-les le plus vite possible ou alors mettez-les au congélateur.

·       Pour les fruits : ne jetez rien, réutilisez vos fruits trop mûrs dans des compotes ou pour des desserts. Vos légumes peuvent être découpés, cuisinez et congelés également.

·       Attention aux dates de consommation : les yogourts peuvent se consommer encore 1 mois après la date limite de consommation, le chocolat 2 ans après, les produits secs (pâtes, riz…) plusieurs mois, le fromage deux semaine… Certains ne se périment jamais comme les épices, le sucre, le miel ou encore le sel.

Niveau 2 : Les gestes intermédiaires

1. Manger moins de viande

15 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de viande bovine (eau bue par l’animal et eau qui sert à la production de la nourriture pour cet animal). Pour 1 kg de porc, c’est 6000 litres. Pour 1 kg de poulet, c’est 4 000. Les légumineuses, les fruits et les légumes demandent nettement moins d’eau.

Pour faire un petit geste, remplacer plusieurs fois dans la semaine des plats habituellement avec viande par des repas végétariens. Par exemple, tentez des lasagnes végétariennes (courgettes et aubergine) au lieu des lasagnes bolognaises, des steaks de sojas et de betterave au lieu du steak de bœuf, des hachis Parmentier aux légumes, des tajines aux lentilles et au riz, croque-monsieur aux épinards et à la mozzarella, un chili végétarien ou encore des fajitas à l’avocat et aux haricots rouge.

2. Adopter des ampoules LED

Bien qu’elles coûtent plus cher à l’achat que des ampoules classiques, les LED consomment 80% d’électricité en moins et ont une durée de vie plus longue.

3. Faire des lessives à basse température

80% de l’électricité utilisée par la machine à laver sert à faire chauffer l’eau. Alors essayez de privilégier des lavages à 30°C ou 40°C au lieu des habituels 60°C.

4. Dégivrer souvent son réfrigérateur et congélateur

Si votre frigo ou votre congélateur a une couche de givre supérieur à 4 mm, alors il va consommer deux fois plus d’énergie. À cause de cela, ils risquent de durer moins longtemps. Pour cela, un conseil très simple : dégivrez vos appareils tous les trois mois.

5. Rapporter ses médicaments périmés à la pharmacie

Comme les aliments, les médicaments ont également des dates de péremption. Si vous n’utilisez pas les boîtes qui sont chez vous ou alors si la date est passée, ramenez-les en pharmacie.

6. Dire stop aux emballages

Difficile de limiter ses emballages en faisant les courses? C’est possible. Pour cela, plusieurs techniques sont possibles. Pour les niveaux intermédiaires, privilégiez des emballages recyclables (verre, métal) ou des matériaux biodégradables (papier, carton). Pour le niveau débutant, achetez en grande quantités (si vous êtes certains de ne pas gaspiller). En effet, en plus de faire des économies en achetant en grandes quantités (le beurre, les produits pour le corps en 750 ml, les céréales en format familial…), vous contribuez à la baisse du plastique.

7. Privilégiez les produits locaux et bio

Les produits locaux réduisent l’impact écologique lié aux transports de marchandises. Il est toujours préférable de faire travailler le petit producteur du coin qu’une usine à l’autre bout du pays! De plus, si vous manger bio, vous avez la garantie que la production est plus respectueuse de l’environnement (pas d’engrais chimique, d’insecticides…). Pour les œufs, la viande et les poissons, privilégiez au maximum le local et les entreprises qui sont certifiés par des labels qui garantissent le bien-être animal (élevé en plein air, meilleures conditions d’abattages, pêche responsable…).

8. Utiliser les moteurs de recherche écologiques

Même s’il est très pratique, notre ami Google n’est pas le plus ecofriendly des moteurs de recherche. Avec une industrie liée au numérique qui représente environ 10% des gaz à effets de serre dans le monde, certains moteurs vont réduire cet impact comme Écosia, Écogine ou Lilo. Pour les amoureux des animaux, YouCare permet de reverser de l’argent à chaque recherche effectuée pour nourrir des animaux. Ces moteurs de recherches compensent le carbone émis par les recherches avec des plantations d’arbres dans le monde.

9. Numériser au lieu d’imprimer

Aujourd'hui, nous sommes nombreux à travailler depuis nos écrans et il est parfois plus pratique de conserver les documents sous leur format numérique que sous leur format papier. Lorsque l’impression n’est pas nécessaire, numérisez!

10. Acheter d’occasion

Vous avez besoin d’un bureau? Achetez usagé, allez dans les marchés aux puces, suivez les articles qui se vendent sur le Facebook Marketplace. Besoin d’un nouveau téléphone? Tentez le reconditionné, il est garanti 1 ou 2 ans! Envie de nouveaux livres? Aujourd'hui, de nombreux sites Internet et sociétés permettent la vente et l’achat d’occasion. De quoi acquérir des objets sans trop se ruiner.

11. Vendez vos affaires inutiles

De nombreux objets en tout genre sont jetés ou alors délaissez au fond du garage. Alors qu’ils pourraient bénéficier d’une nouvelle vie ou ravir un nouveau propriétaire. Vous ne portez plus vos vêtements? Vendez-les ou apportez-les dans les conteneurs de recyclage. Vos enfants grandissent et ne jouent plus avec leurs vieux jouets? Vendez-les ou offrez-les à des associations.

Niveau 3 : Les gestes avancés

1. Faire ses propres produits ménagers

Une très grosse tendance sur les réseaux sociaux depuis quelques années : faire ses propres produits ménagers : lessives, tablettes pour le lave-vaisselle, produits d’entretien… De nombreux sites Internet partagent leurs recettes de cuisine ultra simple à base de bicarbonate de soude, de vinaigre blanc et d’huiles essentielles. Vous pouvez également rejoindre des groupes sur les réseaux sociaux qui partagent leurs bonnes astuces et vous donnent des conseils pour faire un petit pas pour l’environnement tout en respectant votre budget.

2. Récupérer l’eau de pluie pour arroser ses plantes

De plus en plus de citoyens adoptent des récupérateurs d’eau de pluie. Pourquoi? Environ 45% de l’eau utilisée au quotidien ne doit pas forcément être potable (arroser les plantes, laver la voiture…). Avec un récupérateur, vous pourrez utiliser cette eau propre pour ces tâches-là.

3. Faire son propre compost

Si vous avez un jardin (ou un jardin partagé pour les appartements), il est très simple de réduire ses déchets. Installé au fond du jardin, vous pourrez y éliminer vos épluchures de fruits et de légumes, les coquilles d’œufs, les fleurs fanées ou encore le marc de café). D’ailleurs, le marc de café peut être déposé dans vos massifs de fleurs pour repousser vos chiens et chats qui auraient tendance à y faire leurs besoins.

4. Limiter les trajets en voiture

Difficile de prendre autre chose que la voiture lorsque vous habitez en pleine campagne et que le commerce le plus proche est à plusieurs kilomètres. Mais il reste toutefois possible d’agir à sa propre échelle et limiter la pollution. Covoiturage, transports en commun, se mettre à la marche ou au vélo électrique sont des gestes qui ont leur importance.

De même, si vous partez en vacances, privilégiez le train à l’avion. En plus de consommer nettement moins, vous pourrez admirer le paysage des régions que vous traversez. C’est toujours plus sympa que des nuages pendant 1 heure!

5. Recycler les liquides

Comme pour les toilettes, ne videz surtout pas vos déchets liquides dans l’évier : produits ménagers, solvants, huile de vidange, huile de friteuse… Pour les recycler, mettrez-les dans des bouteilles et amenez-les en déchetterie.

6. Recycler autant que possible

Aujourd'hui, tout ou presque peut être recycler ou détourner. Au lieu de jeter quelque chose, trouvez-lui une nouvelle fonction. Un pot en verre peut devenir un pot à confiture maison ou alors une bougie, un vêtement déchiré peut être découpé et servir de torchon pour les vitres ou pour nettoyer votre voiture. Ou un vieux meuble peut être modernisé avec un coup de peinture… Si vous avez des enfants, vous savez certainement que les activités manuelles faites à l’école ou dans les centres aérés demandent du matériel qu’on retrouve à la maison : des rouleaux de papier toilettes, des vieux journaux, un vieux livre…

7. Récupérer les invendus

Trop d’aliments sont jetés parce qu’ils n’ont pas été vendus dans chez les grands distributeurs. Que ce soient des « légumes moches », des produits en date limite de consommation ou encore des sandwichs invendus. Une solution efficace pour lutter contre le gaspillage, tout en faisant des économies.

Source : https://www.parcanimalier07.com/post/30-gestes-%C3%A9cologiques-pour-prot%C3%A9ger-notre-plan%C3%A8te

jeudi 19 mai 2022

Je veux toujours avoir le dernier mot

 

Ils s'entêtent, insistent, ne lâchent jamais le morceau. Que le sujet leur tienne réellement à cœur ou pour des broutilles, ils veulent coûte que coûte avoir le dernier mot. Derrière ces grands têtus que l'on prend souvent pour de simples arrogants se cache généralement des enfants blessés. Explications.

Quand son conjoint commence à discuter lors de repas familiaux, Léna se crispe. « Je sais comment cela va se passer. Il développe ses arguments sur un match de foot ou sur l’attitude d’une personne. Et la conversation avec son interlocuteur se prolonge à coups de « Oui, mais… ». Je ne comprends pas qu’il soit incapable de lâcher prise ». Ceux qui veulent toujours avoir le dernier mot provoquent souvent de l’agacement chez leur entourage. Mais Juliette Allais, psychanalyste transgénérationnelle, rappelle que « derrière l’adulte que l’on perçoit comme simplement arrogant, il y a un enfant blessé à entendre. Sinon, il est difficile de comprendre pourquoi il s’entête dans ce qui nous semble être des broutilles ».

Je défends ma place

Avoir le dernier mot est parfois perçu comme la seule façon de faire respecter son être désirant. La psychologue Geneviève Djénati explique que cette attitude est souvent le fait de « personnes qui n’ont pas pu, petites, exprimer ce qu’elles souhaitaient. On a pu leur interdire de parler à table. Mais elles ont aussi pu être niées en tant que sujets, en raison d’un climat « incestuel », par exemple. Elles s’identifient à l’adulte au pouvoir agressif qui les a brimées et défendent leur place en utilisant la parole jusqu’au bout ». Ce que les proches perçoivent comme une tentative d’avoir toujours raison n’est en réalité que la nécessité de ne plus se soumettre comme un enfant.

J’ai peu d’estime pour moi-même

À écouter celui ou celle qui refuse le dernier mot à son interlocuteur, on peut penser qu’il cherche à prendre l’ascendant sur lui. Juliette Allais précise que « c’est le cas de la personne qui veut clore la conversation parce qu’elle ne laisse pas à son contradicteur la possibilité d’avoir son avis propre. L’autre a alors moins de valeur qu’elle ». Mais la domination n’est pas toujours en jeu dans cette situation. Car, bien souvent, mettre le point final est une manière de cacher le peu de valeur que l’on s’accorde. « Ce qui apparaît alors comme un complexe de supériorité cache en réalité un complexe d’infériorité, poursuit la psychanalyste. Il s’agit de ne pas dévoiler ses failles et ses doutes de peur de ne plus être aimé par l’autre ». Cela implique de donner sans cesse le change en ne montrant, en public, que ses certitudes.

J’ai peur de l’imprévu

Abandonner à l’autre l’issue d’une conversation peut sembler insupportable à la personne qui a besoin de tout maîtriser. « Cela arrive souvent à celles et ceux qui, pendant leur enfance, ont dû faire face à une situation inattendue, indique Geneviève Djénati. La peur de l’imprévu s’est inscrite chez ces personnes. Et quoi de plus imprévisible que la parole de l’autre »? Y être suspendu revient alors à affronter le vide, voire la mort. Tandis qu’avoir le dernier mot permet de se raccrocher à un pilier des plus solides : sa propre parole. Même si cela implique de l’imposer avec violence.

Que faire?

Écoutez vos émotions

La psychologue Geneviève Djénati conseille de s’entraîner à écouter les autres et de se concentrer sur les émotions qui en découlent. « Il s’agit de laisser s’exprimer son entourage sans chercher à mettre le point final à l’échange. Il est possible qu’aucune émotion négative n’en résulte. Et si l’on ressent de la colère ou de la peur, n’est-ce pas l’enfant blessé en soi qui s’éveille »? C’est le moment, alors, de repousser consciemment cet enfant que l’on n’est plus.

Apprenez à lâcher

Est-il vraiment nécessaire d’obtenir le dernier mot dans cette conversation? La psychanalyste transgénérationnelle Juliette Allais suggère de se poser la question aussi souvent que nécessaire pour faire la distinction entre les échanges qui présentent un réel enjeu et ceux qui sont de peu d’importance. Dans ce dernier cas, on s’autorise à lâcher prise, et on réalise à quel point on gagne en énergie positive et en harmonie.

Rejoignez l’autre

Toujours selon Juliette Allais, la psychothérapie gestaltiste des relations d’objet, ou psychothérapie du lien, peut permettre à celui ou celle qui veut avoir le dernier mot de rejoindre l’autre sans violence. « À travers le lien vivant créé avec le thérapeute, on apprend à assouplir son mode de fonctionnement ». Un premier pas pour restaurer l’estime de soi.

Ma solution

Sabine, 42 ans, dessinatrice

« J’ai grandi au sein d’une famille dans laquelle avoir le dernier mot était une question de survie. N’ayant pas été écoutée enfant, j’ai choisi d’exister à travers les mots et le raisonnement. Et j’ai besoin de mettre le point final à une conversation. Cela peut poser problème dans ma vie de couple, quand je pense que mon point de vue éducatif est le plus juste, par exemple. Mais il est possible d’évoluer en se recentrant sur soi-même. J’arrive à présent à me dire que ce n’est pas très grave de ne pas avoir le dernier mot puisque je sais que j’ai raison. La méditation, que je pratique depuis deux ans, m’aide également à lâcher ».

Source : https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/Je-veux-toujours-avoir-le-dernier-mot

Soin visage : Pourquoi le faire aux changements de saison?


Pourquoi devrait-on s’offrir un soin visage aux changements de saison? Mélanie Tanguay, chef esthéticienne au Moment Spa du Fairmont Reine-Elizabeth nous répond.

Les spécialistes le disent : à tous les débuts de saison, on devrait prendre un rendez-vous avec notre esthéticienne pour un traitement facial.

Pour un entretien préventif 

« La peau, c’est comme une voiture, dit Mélanie. On fait des changements d’huile et on adapte les pneus à la saison pour s’assurer qu’elle fonctionne le mieux possible. Si on entretient notre peau régulièrement, elle sera en santé. Les soins faciaux activent le renouvellement cellulaire et ça, c’est un élément-clé pour une peau en santé ».


Pour diminuer les effets des agressions extérieures 


Chaque saison, notre peau subit des agressions extérieures reliées au climat, comme le froid, le soleil, la pollution ou les variations de température avec le chauffage pendant l’hiver. « Tous ces facteurs font des dommages à notre peau, comme la sécheresse, le teint terne, les rougeurs. Un soin visage aide à réparer, ou du moins, à diminuer les effets des agressions climatiques », explique-t-elle.


Chaque saison, vraiment? 


Bien sûr, prendre une heure par saison pour se faire chouchouter la peau par une pro, voilà une idée qui nous plait à ravir. Par contre, elle ne plait peut-être pas autant à notre portefeuille. Si notre budget ne nous permet pas quatre soins par année, on devrait au moins s’assurer d’y aller au printemps et à l’automne. « Avec leur climat plus intense, l’été et l’hiver affectent énormément la santé de notre peau. Après ces saisons, notre peau a souvent besoin qu’on en prenne soin », rappelle l’esthéticienne.


Source : https://veroniquecloutier.com/beaute/soin-visage-faire-aux-changements-de-saison

jeudi 12 mai 2022

La petite fille qui avait un rêve de bonheur

Il était une fois une petite fille qui avait un rêve de bonheur.

Il y a comme cela de par le monde des petites filles douées pour le bonheur.

 

D'abord, elle était née un soir d'été, alors que dans le ciel éclataient les premiers feux d'artifice de la fête de la Liberté.

 

Par la suite, sa peau se gorgeait de soleil dès qu'apparaissaient les premiers rayons et ces couleurs de miel dont elle se revêtait la rendaient éclatante de joie.

 

Oui, elle était très attirée par le bonheur.

 

Mais autour d'elle, on lui disait, on lui montrait comment il fallait souffrir, travailler ou se sacrifier avant de goûter au bonheur. On lui avait même laissé croire qu'il valait mieux inscrire dans son corps quelques marques ou cicatrices révélatrices de sacrifices notoires, pour mériter plus tard un peu de bonheur.

 

Comme elle n'avait aucun goût ni pour les souffrances, ni pour les sacrifices, ni pour le travail, et qu'elle aimait rire dans le soleil, s'amuser, se réchauffer auprès d'amis, elle se trouva vite en conflit et rapidement elle préféra renoncer à son rêve de bonheur, ne plus y penser plutôt que de le détériorer ainsi. Elle le cacha au fond d'une malle.

 

Très vite, le rêve perdit de son éclat et de sa vivacité, puis elle l'oublia.

 

La petite fille, devenue grande, poursuivit des études, se maria et eut beaucoup d'enfants... tout ce qu'il faut pour que comme dans les contes, on puisse accéder au bonheur.

 

Nulle ombre de bonheur ne vint effleurer sa vie.

 

Elle vécut ainsi, avec économie dans la persévérance, la peine, les obligations et les devoirs. Peu à peu son sourire lui-même se figea sur son visage. Il lui arriva même de rabrouer ceux ou celles qui se permettaient de rire un peu trop bruyamment.

 

Chaque jour elle s'efforça de tenir convenablement le rôle qu'on lui avait appris.

 

Pour cela, elle veillait à ce que chacun, autour d'elle, reçoive son comptant de bonheur. Cela, c'était permis et même recommandé, mais pas plus!

 

Quelques fois, cependant, elle percevait qu'en elle vibraient des désirs argentés, elle vivait des tiraillements, des petits pincements au cœur, mais elle ne connaissait pas d'autres façons de faire.

 

Un jour, alors qu'elle était devenue vieille, que ses enfants étaient partis, qu'elle pensait avoir accompli sa tâche, son rêve d'enfant lui toucha doucement le front.

 

Elle retrouva le coffre où elle avait enfoui son rêve de bonheur, le retourna en tous sens.

 

Elle en sortit les vieilles souffrances accumulées, les rancœurs, les abnégations, les interdictions, quelques travaux, mis de côté pour les jours où elle manquerait d'ouvrage. Elle retrouva même les recommandations. Les conseils de ses vieux maîtres en éducation qui lui avaient enseigné tout ce qu'elle devait retenir et modifier dans son attitude pour parvenir à vivre des relations harmonieuses.

 

Elle écarta tout cela, d'abord avec lenteur, puis rejeta le tout. Cela lui coûtait beaucoup de se séparer de ces vieilles choses, mais elle avait besoin d'aérer sa vie. Tout au fond du coffre, bien à plat, bien rangé, elle vit son rêve de bonheur, toujours aussi soyeux et joyeux. Il n'avait pas pris une ride, peut-être même lui apparut-il plus beau encore. Elle s'en saisit et le serra très fort sur son cœur, elle sentit que tout au fond d'elle, elle ne l'avait pas quitté mais qu'il lui avait terriblement manqué. Elle décida de ne plus s'en séparer.

 

Elle a aujourd'hui libéré ses éclats de rire. Elle sait accepter, avec chaque fois le même émerveillement, les plaisirs qui sont bons pour elle. Elle sait aussi s'éloigner des contraintes qui lui rappellent les efforts d'antan. Elle redécouvre précieux son besoin de bonheur, de cadeaux colorés à recevoir, à entretenir.

 

Ceux qui l'approchent la perçoivent chaleureuse, rayonnante, authentique. Certains s'en éloignent, sceptiques, mais d'autres se mettent à leur tour à rêver de bonheur.

 

Aujourd'hui, elle ne propose plus de recette, elle invite chacun à retrouver en lui-même ce très vieux rêve enfoui.


Source : Jacques Salomé, http://sesouvenirdesbelleschoses.eklablog.com/belles-histoires-a-mediter-p948874