jeudi 27 janvier 2022

L’esprit compétitif : une raison de se surpasser?













La compétition se retrouve dans toutes les sphères de la vie. Que ce soit dans le domaine sportif, scolaire, des relations interpersonnelles ou dans le monde du travail. Dès notre plus jeune âge, la performance est au rendez-vous. À la garderie, l’enfant devrait déjà savoir manipuler les ciseaux, les crayons et faire du bricolage tout en ayant un bon comportement avec ses pairs. À la fin du primaire, les notes sont capitales pour accéder au choix de son école secondaire. L’enfant doit exceller pour répondre aux exigences de la compétition. Dès les premières années du secondaire, on doit se démarquer et briller pour être accepté dans le programme collégial désiré. Ce n’est pas terminé! Au cégep, c’est la compétition pour avoir la meilleure cote R pour être accepté dans le baccalauréat de nos rêves. Niveau après niveau, il faut performer, exceller, se démarquer et on nous met en compétition les uns contre les autres. Si nous ne performons pas par rapport aux autres, un autre étudiant prendra notre place.

La satisfaction des notes est bien différente pour chacun d’entre nous. Certains diront que la note leur importe peu, mais que l’important c’est de dépasser ses limites et de s’améliorer. D’autres diront que les notes sont cruciales à l’évolution de leurs études. Cela m’amène à me poser une question. Qu’est-ce qu’un bon résultat scolaire? La réussite est tellement subjective qu’il me parait impossible d’affirmer quelle vision est plus valable que l’autre. Pour savoir si un résultat est acceptable, on doit tenir compte de quelques facteurs comme ses objectifs personnels, son programme universitaire, les exigences de réussite du programme, le futur emploi, etc.

Avec cette vision de performance des notes, il est donc vrai de dire que tout résultat peut sembler acceptable. Si pour moi une bonne note est une moins bonne note pour quelqu’un d’autre, alors pourquoi persiste-t-on à se comparer lors de la remise des résultats? Il vaut mieux se comparer soi-même face à ses performances antérieures et à ses objectifs plutôt que de s’acharner à demander si les autres ont bien réussi. Cette manie qu’on a de se comparer nous amène à être en concurrence les uns avec les autres inutilement.

Parlons de l’esprit compétitif dans les classes universitaires. Dans tous les programmes, la performance occupe une grande place. Il faut exceller et sortir du lot pour avoir de « bonnes » notes. La compétition peut en amener plusieurs à se surpasser et à avoir des résultats à leur image. D’un autre côté, certains étudiants expriment que cela les amène à angoisser davantage et ainsi diminuer leur estime d’eux. C’est-à-dire que la compétition en amène certains à dépasser leurs limites, mais pour d’autres, c’est l’effet contraire. La comparaison entre les camarades de classe ne fait qu’alimenter l’esprit compétitif. Selon moi, ce n’est pas nécessaire. Je pense qu’on a suffisamment de stress dans la vie étudiante et que la comparaison l’augmente sans raison valable.

La compétition a ses avantages, c’est certain. Mais est-ce que le système scolaire en met trop? La compétition est favorable au développement de chacun dans la mesure où elle nous permet de nous entraider et de nous questionner entre nous. L’entraide nous aiderait à garder tout un chacun notre place dans la course. Sous cet angle, la concurrence nous amènerait à nous surpasser et à dépasser nos limites plutôt qu’à angoisser sur la peur d’échouer, diminuer notre estime de soi et j’en passe.

Source : Marie-Élaine Lehoux, http://www.lecollectif.ca/lesprit-competitif-raison-de-se-surpasser/

Le jeu du contentement

Pratiquez le « jeu du contentement » en imitant Pollyanna et, si vos arguments reposent sur des bases solides, ils se répandront et prendront racine dans d'autres cœurs.

Cherchez le bon côté des choses afin de mieux faire face aux difficultés...


Pollyanna était la petite fille d'un missionnaire dont les honoraires étaient si maigres qu'il pouvait à peine subvenir aux nécessités de la vie. De temps à autre arrivaient des caisses contenant de vieux vêtements et autres choses sans valeur à distribuer. Pollyanna espérait toujours qu'un jour une des caisses contiendrait une petite poupée, et son père avait même demandé s'il serait possible de joindre au prochain envoi une poupée usagée. À l'arrivée de la caisse suivante, au
 lieu d'une poupée, arriva une paire de béquille pour la taille d'un enfant. Voyant le désappointement de sa fille, le père lui dit : « Il y a une chose pour laquelle nous pouvons être heureux et reconnaissants, et c'est de n'avoir pas besoin de ces béquilles ». C'est alors qu'ils ont commencé à jouer le « jeu du contentement », comme ils l'appelaient, en cherchant et en trouvant, quoi qu'il arrive, une chose qui puisse les rendre heureux et reconnaissants, et ils la trouvaient toujours. Par exemple, lorsqu'ils étaient forcés de manger un maigre repas dans un restaurant, n'ayant pas les moyens de se payer les friandises du menu, ils disaient : « Eh bien, nous avons la chance d'aimer les haricots », même si leurs regards se portaient sur la dinde rôtie et son prix prohibitif. Ils se sont alors mis à enseigner ce jeu à d'autres, rendant ainsi de nombreuses personnes plus heureuses, alors que certaines d'entre elles avaient l'idée bien arrêtée qu'elles ne pourraient plus jamais être heureuses.


Finalement, la vie étant devenue de plus en plus dure, la mère de Pollyanna mourut, bientôt suivie par le père, laissant Pollyanna dépendre d'une tante, vieille fille riche, mais revêche et inhospitalière. En dépit de l'accueil et du logis peu agréable qui lui était dévolu sous les combles, la petite fille ne voyait aucune raison de ne pas être contente; elle rayonnait littéralement de joie, entraînant par son charme la bonne, le jardinier et pour finir la tante revêche elle-même. L'esprit de cette enfant voyant tout en rose apportait de la beauté sur les murs nus de sa mansarde obscure. S'il n'y avait pas de tableaux, elle pouvait être heureuse à l'idée que sa petite fenêtre donnait sur un paysage bien plus beau que ce qu'un artiste aurait pu peindre, car c'était un tapis vert et or, plus beau qu'une tapisserie due au plus habile des tisserands. Si son lavabo primitif n'avait pas de miroir, elle était heureuse que son absence l'empêche de contempler ses taches de rousseur; et n'avait-elle pas de raison d'être heureuse que ces taches ne soient pas des verrues? Si sa malle était petite et ses vêtements peu nombreux, n'y avait-il pas de raison d'être heureuse que le déballage ne soit plus vite fait? Si ses parents ne pouvaient être avec elle, n'était-ce pas une raison d'être contente qu'ils soient avec Dieu dans le ciel? S'ils ne pouvaient plus lui parler, ne devait-elle pas se réjouir de ce qu'elle-même pouvait leur parler?


En parcourant les prés et les landes, légère comme un oiseau, elle avait oublié l'heure du dîner, et à son retour sa tante lui ordonna d'aller à la cuisine et de faire son repas de pain et de lait. À sa tante qui s'attendait à des pleurs et à des bouderies, elle répondit : « Oh, tante, je suis bien contente de ce que vous m'offrez; j'aime tant le pain avec du lait! » Aucune mesure sévère, et elles étaient nombreuses au début, sans qu'elle imagine, avec une pensée reconnaissante, quelque motif caché. Sa première convertie fut la bonne, qui n'aimait pas penser au lundi, jour de lessive où elle était d'humeur maussade. Bientôt cette petite fille transforma les sentiments de Nancy qui, de ce jour, devint plus heureuse le lundi matin que les autres jours, parce qu'il n'y avait qu'un jour de lessive pour toute une semaine, et bientôt elle fut joyeuse à la pensée que son nom n'était pas Hephzibah, mais Nancy, nom qui lui déplaisait jusqu'alors. Un jour où Nancy protestait en disant : « Tout de même, il n'y a rien de réjouissant dans un enterrement », Pollyanna répondit du tac au tac : « Mais si, nous pouvons être heureux que ce ne soit pas le nôtre! » Au jardinier qui se plaignait d'être à moitié courbé par ses rhumatismes, elle enseigna aussi son jeu en lui disant qu'il pouvait être heureux, vu que la moitié du mouvement nécessaire pour arracher les mauvaises herbes était déjà faite.


Tout près de chez elle, dans une demeure luxueuse, vivait un célibataire âgé, un solitaire maussade. Plus il la repoussait, plus elle se sentait encouragée d'aller vers lui parce que personne ne venait le voir. Dans son innocence et sa pitié, elle attribuait ce manque de courtoisie à un chagrin secret, ce qui la rendait plus désireuse de lui enseigner son jeu optimiste. Elle parvint à le lui apprendre, mais non sans peine, et lorsqu'il se cassa la jambe, il ne fut pas facile de lui faire admettre que son sort serait pire s'il était un mille-pattes avec toutes ses pattes fracturées. Son caractère aimant finit par lui faire aimer la lumière du soleil, monter ses stores, tirer les rideaux et ouvrir son cœur au monde. Il aurait voulu l'adopter, mais n'y parvenant pas, il adopta un petit orphelin qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer sur son chemin.


Elle est parvenue à faire porter des vêtements de couleur plus gaie à une dame qui ne s'habillait qu'en noir. Une autre, riche et malheureuse parce qu'elle ne pensait qu'à ses anciens chagrins tourna, grâce à Pollyanna, son attention sur les malheurs des autres et ayant appris le jeu du contentement et la manière d'apporter de la joie dans leurs vies, cette dame en reçut aussi en abondance dans sa propre vie. Sans s'en rendre compte, cette petite fille réussit à rapprocher, en un heureux ménage, un couple prêt à divorcer, en rallumant dans leurs cœurs froissés un grand amour pour leurs enfants. Peu à peu, toute la petite ville se mit à jouer le jeu du contentement et à l'enseigner à d'autres. Sous son influence, les gens se transformaient, les malheureux devenant heureux, les malades guérissant, les dévoyés retrouvant le bon chemin et les découragés reprenant courage.


Bientôt le principal médecin de la ville trouva qu'il était utile de la prescrire comme un médicament. « Cette petite fille, disait-il, est préférable à un tonique. Une dose de Pollyanna guérit mieux qu'une pharmacie pleine de médicaments. » Mais le plus grand miracle du jeu du contentement fut la transformation du caractère affecté et puritain de sa tante. Elle qui avait accepté de prendre Pollyanna chez elle comme un devoir austère de famille, développa par le traitement de sa petite nièce un cœur débordant d'affection. Bientôt, Pollyanna abandonna sa mansarde dégarnie pour une chambre plus confortable avec des tableaux, des tapis et de beaux meubles, au même étage que sa tante; ainsi, tout le bien fait à d'autres rejaillissait sur elle.

 

Source : Eleonor H. Porter, http://sesouvenirdesbelleschoses.eklablog.com/belles-histoires-a-mediter-p948874

jeudi 20 janvier 2022

La générosité est philanthrope car elle ne demande rien en retour


Être généreux ne coûte pas cher, et pourtant, parfois, on le paie au prix fort. Combien de fois a-t-on fait quelque chose pour une ou plusieurs personnes de manière totalement sincère et altruiste, pour ensuite récolter des attitudes négatives ou de la méfiance comme conséquence de nos bonnes actions?


Différencier la générosité et l’ingénuité

Être généreux ce n’est pas attendre quelque chose en retour de nos actions, c’est une action libre, réalisée par la nécessité, l’envie d’aider les autres, d’offrir ses propres ressources, personnelles ou matérielles, pour le bien d’autres personnes.

Mais être généreux, ce n’est pas être ingénu. La société dans laquelle nous vivons aujourd’hui se base sur les principes du matérialisme, et nous dicte que toute action engendre une récompense. Si je fais quelque chose, alors je dois recevoir quelque chose en échange. Si la récompense n’arrive pas, si je n’obtiens rien en échange de mes bonnes actions, il y a alors fraude, ou infraction.

C’est à cause de cette conception matérialiste que l’on considère souvent une personne qui agit par pure générosité comme un ingénu, s’il ne demande rien en contrepartie.

Dans le dictionnaire le mot « générosité » est défini comme cette faculté innée de faire le bien, d’être empathique, de tenir un engagement et de s’engager auprès de ceux qui souffrent ou sont dans le besoin. Selon cette définition, la vision matérielle et teintée d’égoïsme que nous avons bien souvent de ceux qui agissent avec générosité devrait disparaître, puisque la générosité apparaît comme une disposition d’intelligence émotive qui recherche le bien des autres et que nous devrions tous développer.

La générosité, une qualité humaine

Il est souvent dit que la générosité est une qualité proprement humaine, et qu’elle est innée pour beaucoup de personnes, mais qu’elle soit – innée ou acquise – il ne coûte rien de la transmettre et de l’inculquer dès le plus jeune âge. C’est effectivement un outil qui nous permettra non seulement d’être une meilleure personne mais également de mieux comprendre les autres, de se révéler plus empathique, de coopérer au lieu d’agresser ou de dénigrer.

Être généreux, c’est adopter une attitude de coopération qui peut enrichir notre environnement. Ceux qui agissent indifféremment avec leurs proches ne peuvent pas créer de liens affectifs authentiques, et ils détériorent donc leur propre qualité de vie.

Si vous offrez de la rancœur, vous n’obtiendrez que de la rancœur en retour, si vous vous montrez indifférent, vous recevrez le même traitement en retour. Il est donc nécessaire que cette pénible conception du « trop bon trop con » disparaisse de notre société et que l’on valorise d’une manière plus juste et plus ouverte toutes ces actions qui nous aident à être meilleur, sans rien attendre en retour.

La générosité est aussi un art et une certaine forme de sagesse très simple et pragmatique. Les personnes qui font le bien autour d’elles ont compris que ce qu’elles font pour les autres, elles le font également pour elles-mêmes.

Être généreux, c’est, d’une certaine manière, mettre en pratique le proverbe « traite les autres comme tu voudrais être traité ». Le problème, c’est que notre société tend à nous pousser vers un fort individualisme et un isolement toujours plus prononcé. Mais qui sait, peut-être cela changera-t-il un jour…

Se montrer généreux est nécessaire car cela nous enrichit intérieurement, et nous protège, d’une certaine manière, des duretés du monde moderne. 

Source : https://fr.linkedin.com/pulse/la-g%C3%A9n%C3%A9rosit%C3%A9-est-philanthrope-car-elle-ne-demande-rien-nziengui?trk=pulse-article_more-articles_related-content-card

Hommes et femmes voient le monde différemment

La perception sensorielle diffère d'un sexe à l'autre et la vue ne fait pas exception. Ainsi les hommes perçoivent mieux certains petits détails et les objets en mouvement, quand les femmes montrent davantage de sensibilité aux changements de couleurs.

De précédentes études avaient déjà montré des différences de vision entre les sexes. Par exemple, lors d'une conversation, les hommes regardent plus souvent la bouche de leur interlocuteur et sont plus attentifs à ce qui se passe derrière lui. En revanche, les femmes fixent davantage le regard et la gestuelle de la personne avec qui elles parlent.

Qu'est-ce qui différencient l'homme et la femme? D'une part, il y a évidemment les chromosomes sexuels qui influent sur les caractères sexuels primaires (pénis ou vagin) et secondaires (barbe et poitrine). Mais ces gènes engendrent d'autres divergences dans les corps, moins évidentes au premier coup d'œil. Certains organes sont sexués : c'est le cas du foie par exemple, mais aussi du cerveau.

De toute évidence, ces différences influent sur quelques facultés, notamment dans l'univers sensoriel. Les femmes ont un meilleur odorat que les hommes et les deux sexes n'ont pas tout à fait la même perception auditive. Qu'en est-il de la vision? Des scientifiques de la City University de New York viennent de montrer qu'elle ne fait pas exception à la règle. La gent masculine démontre de meilleures aptitudes pour discriminer les détails et les mouvements rapides alors que les femmes sont plus sensibles aux changements de couleurs.

Les femmes voient la couleur, les hommes le mouvement

Le protocole a consisté en deux expériences, décrites dans la revue Biology of Sex Differences. Dans les deux cas, les 52 participants (36 femmes et 16 hommes) étaient âgés d'au moins 16 ans et avaient une vision de 10 à chaque œil. Dans la première partie, les cobayes étaient confrontés à une image qui gagnait peu à peu en contraste. Leur rôle consistait à déterminer à quel moment ils distinguaient la différence entre les couleurs. Et à ce petit jeu, les femmes ont été les meilleures, discriminant légèrement plus tôt les teintes distinctes.

Les différences ne proviennent pas de l'œil mais plutôt du cerveau. L'organe de la pensée n'a pas tout à fait les mêmes caractéristiques selon le sexe.

Dans la seconde partie, les images se composaient de barres noires et blanches horizontales ou verticales, variant en largeur, et surtout mobiles. Dans ce cas de figure, les sujets masculins ont fait preuve de performances supérieures quand il s'agissait d'identifier les mouvements des barres les plus fines. Autrement dit, ils perçoivent mieux les petits objets en déplacement.

Tout se joue dans le cerveau

Ces résultats ne surprennent pas les auteurs car ils sont liés à des groupes de neurones particuliers du thalamus, situés dans le cortex visuel primaire, la première région du cerveau chargée de l'analyse de ce qui est observé. Or, les hommes ont 25 % de ces cellules en plus que les femmes. Pourquoi? Car elles se développent sous le contrôle des androgènes, les hormones mâles, durant la phase embryonnaire et fœtale. Inéluctablement, la connexion des neurones entre eux et la composition du cerveau divergent d'un sexe à l'autre, ce qui se traduit par une différence dans les aptitudes visuelles.

Cela daterait-il de l'époque de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, lorsque femmes et hommes se spécialisaient dans des tâches bien précises? Certains avancent cette hypothèse.

Cependant, cette étude ne convainc par tous les scientifiques, parmi lesquels John Barbur, de la City University de Londres. Il explique dans le Telegraph que les hommes ont au contraire de meilleures aptitudes intrinsèques à distinguer les couleurs que les femmes. C'est juste qu'elles y consacreraient plus d'attention.


Source : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/biologie-hommes-femmes-voient-monde-differemment-41056/

jeudi 13 janvier 2022

Comment garder le moral en période de pandémie?














En arrêtant notamment de parler du retour à la normale. « On ne s’aide pas en disant cela, car c’est une déception perpétuelle », remarque la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier, professeure associée à l’Université du Québec à Montréal. « Et n’oublions pas que beaucoup de gens avaient des rythmes de vie effrénés avant la pandémie et n’étaient pas si heureux que ça. On peut parler d’une nouvelle normalité. Prenons ce moment pour définir une nouvelle vie quotidienne agréable. »

La psychologue et conférencière Rose-Marie Charest est d’accord. Elle estime qu’on doit se concentrer sur le fait de vivre la période actuelle du mieux qu’on peut. « On marchait sur un trottoir solide, mais dorénavant, on est dans le sable. C’est plus mouvant », illustre-t-elle.

Se faire plaisir 

« Il faut reconnaître que les changements de cap, les restrictions qui vont et qui viennent, c’est difficile, mais c’est notre réalité actuelle, lance Rose-Marie Charest. Ensuite, il faut se poser la question suivante : que puis-je faire, dans les circonstances, pour mener une vie agréable composée de petits plaisirs? »

La psychologue insiste sur le fait qu’il faut prendre le temps de se faire plaisir. On peut faire une liste de tout ce qui nous ferait plaisir dans le cadre actuel. Et vous savez, soutenir les autres, ça fait du bien aussi! Le degré de résilience est plus élevé chez les gens qui exercent leur bienveillance sur les autres, et ensemble, on a plus de chances de garder le moral.

« S’accorder des petits plaisirs au quotidien a un réel impact sur notre humeur, et notre niveau d’anxiété va baisser. On peut, par exemple, mettre de la musique très forte, danser et se laisser aller pendant quelques minutes! On peut aussi aller marcher, bouger, sortir dehors, faire du sport ou de la cuisine si ça nous fait du bien, ou encore regarder un bon film », explique Geneviève Beaulieu-Pelletier.

Elle voit en consultation beaucoup de gens qui se disent découragés, impuissants et très préoccupés, car ce recul est un contrecoup difficile.

« Avoir des projets, c’est motivant, ça nous fait aller de l’avant, alors c’est bien de continuer à en faire, mais des plus réalistes, estime la psychologue. Il faut réviser ses objectifs, avoir des alternatives, car la réalité est frustrante pour tout le monde, mais il faut se mobiliser. » Elle rappelle que la résilience, c’est d’être capable de passer à travers des moments d’adversité. On peut aussi utiliser ces moments pour se recentrer sur les choses fondamentales, s’entourer de gens que nous aimons, ne plus s’imposer d’obligations. « On a besoin de voir des gens, c’est un besoin humain fondamental, cette connexion avec les autres, mais qui avons-nous envie de voir? »

Faire preuve de souplesse

Et pour les gens qui aiment tout planifier, pour garder le moral, il va falloir faire preuve de souplesse. « La planification, on le sait, rassure beaucoup de gens, c’est un outil de sécurité, mais il faut apprendre à vivre un peu plus à l’improviste », conseille Rose-Marie Charest.

Les gens qui font les meilleurs voyages sont ceux qui laissent de la place à la spontanéité et aux changements de dernière minute. On doit vivre notre vie un peu comme un voyage dans lequel il y aura de l’inattendu et pouvoir tirer le meilleur de certaines situations!

Les deux psychologues rappellent qu’il est important de parler, en tout temps, à sa famille ou à son entourage de ce qu’on ressent. « Tout le monde est affecté en même temps », estime Rose-Marie Charest.

« Et n’oublions pas les bonnes règles d’hygiène de vie comme celle de bien dormir, car avoir une bonne nuit de sommeil, ça peut faire une grande différence dans notre humeur, tout comme insuffler de petites doses de plaisir, ça alimente notre bien-être », conclut Geneviève Beaulieu-Pelletier.

Source : Olivia Lévy, La Presse

4 bienfaits des casse-tête… pour enfants et adultes

Jouer est important pour les enfants… comme pour les adultes. Et les casse-tête ne font pas exceptions! Et si dans une image décomposée en 1000 morceaux se trouvait un moyen de stimuler votre cerveau et une incitation à la détente?

1 - Favoriser la concentration… et la détente

En faisant un casse-tête, on fixe notre attention et peu à peu, on prend de la distance avec la réalité. Voilà pourquoi beaucoup d’adultes associent les puzzles à un moment où ils peuvent presque « tout oublier ». On décroche, quoi? Mais ce bienfait n’est pas garanti : pour certains, les puzzles les détendent, pour d’autres, pas du tout. On considère donc les casse-tête comme un des nombreux outils (comme les mots croisés, le coloriage, le tricot, les Sudoku, les mandalas, etc.) pouvant nous aider. À nous de faire des essais afin de trouver notre hobby anti-stress!

2 - Stimuler les neurones

Faire des casse-tête serait un type de mise en forme pour notre cerveau. On fait travailler notre esprit cognitif en stimulant différentes zones. Une façon de réduire la chute de nos facultés cognitives. De nombreuses études démontrent que les jeux d’esprit sont bons autant pour le cerveau des enfants que pour celui des adultes. Aussi, lorsqu'on se concentre vraiment sur une seule activité, il arrive qu'on fasse un autre type de « ménage » dans notre tête. Tout à coup, on trouve, sans vraiment s'en rendre compte, des solutions nouvelles à un problème.

3 - Aiguiser son sens de l’observation

Pour réussir un casse-tête, il faut être capable de bien observer les morceaux et leur forme particulière. Avec les enfants, on les incite à devenir de petits « détectives » quand ils partent à la recherche d’un morceau en particulier : devra-t-il être courbé, avec un trou, avec du bleu? Les enfants comprennent qu’il faut recueillir des indices pour parvenir à terminer le casse-tête. Les casse-tête permettent de travailler notre perception : on doit parvenir à se faire une image mentale. 

4 - Exercer notre patience

Les casse-tête mettent à rude épreuve notre patience tout en nous forçant à être persévérants. Impossible d’être rapide et expéditif! Plus il y a de morceaux, plus la réalisation du casse-tête est longue et difficile. C’est pourquoi il est bon de faire des casse-têtes avec les enfants : on les aide à devenir patients. Bon truc : on les accompagne dans cette activité pour éviter qu’ils abandonnent trop rapidement. Ainsi, ils comprennent que pour obtenir un résultat, il faut parfois y aller étape par étape. C’est très formateur. Et nous aussi on a parfois besoin de nous rappeler que tout n’est pas instantané dans la vie!

Source : https://www.noovomoi.ca/vivre/bien-etre/article.casse-tetes.1.2918981.html