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Nos élèves coiffent les résidents à Argyll

Veuillez cliquer sur le lien pour découvrir l'article publié dans La Tribune le 27 mars 2019.




Source : Annick Carrière, responsable de la promotion

jeudi 21 mars 2019

Les 7 choses que font les gens heureux

Il suffirait d’imiter les gens heureux pour le devenir. C’est ce que disent en substance tous les promoteurs du bonheur. En théorie, ces affirmations sont vraies. C’est dans la pratique que les choses se compliquent.

Le bonheur a-t-il encore des secrets? L’hypothèse est peu probable tant le thème est abordé continuellement, à travers de nouvelles études ou des livres qui viennent nous expliquer comment l’attraper dans nos filets ou, au contraire, nous prévenir que cette quête a tout de la chasse au dahu.

Mais, dans l’océan des publications, deux sources font toujours référence. La première est l’étude que deux chercheurs en psychologie, Shigehiro Oishi et Edward Diener, partenaire de recherche du père de la psychologie positive, Martin Seligman, ont menée en 2007 sur le thème de la quête du bonheur. Au total, dix mille personnes ont été interrogées dans quarante-huit pays. Conclusion : être heureux est l’aspiration prioritaire, très loin devant trouver le sens de la vie, devenir riche ou encore s’assurer le paradis. La seconde source est une synthèse de toutes les recherches et études traitant de la psychologie positive. Depuis quatre ans, ce recueil des « choses que font les gens heureux » circule partout dans le monde, au point qu’il est devenu une véritable bible apocryphe du bonheur. Parmi les conseils en forme d’affirmations qu’il contient, nous en avons retenu sept, les fondamentaux, que nous avons choisi de livrer à la réflexion critique du psychanalyste Jean-Michel Hirt.

1. Ils s’entourent de gens heureux

Ce que disent les études.
La joie est contagieuse. Ceux qui sont entourés de gens heureux ont un maximum de chances de devenir heureux à leur tour et de le rester.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Il y a quelque chose de l’ordre de l’évidence dans ce constat. Comme si l’on disait que notre humeur est meilleure par une belle journée d’été douce et ensoleillée, quand on est en bonne compagnie. Mais est-ce qu’une sensation plaisante suffit à rendre heureux? Rien n’est moins sûr. Nous pouvons connaître un sentiment de bien-être, nous sentir heureux, tout en étant avec des personnes qui le sont moins. Ou en nous trouvant nous-mêmes dans une situation compliquée, qui pourtant nous apporte du plaisir parce qu’elle sollicite notre intelligence et mobilise nos ressources. « Se prendre la tête », c’est-à-dire penser, peut générer beaucoup de satisfactions. Le bonheur des relations ne réside pas dans le calme plat, l’absence de tensions, de conflits ou de complexité. Certains trouvent d’ailleurs leur compte à être entourés de proches qui ne vont pas bien ou qui sont englués dans les problèmes. Les mêmes éprouvent un malaise à fréquenter des gens dits « heureux ».

Ses propositions.
Il s’agit pour chacun de se mettre à l’écoute attentive de ce qu’il ressent (émotions, sensations) lorsqu’il est en relation avec les autres. Le corps envoie des signaux qui nous renseignent sur l’effet que produit sur nous tel ou tel lien. Mais, attention, rien ne se joue en bloc, ni en un instant. C’est sur la durée qu’il faut juger. On doit compter avec l’ambivalence des sentiments et des émotions, les nôtres et celles de l’autre, mais aussi avec les circonstances qui colorent la relation. Il est aussi intéressant de nous interroger sur les bénéfices que nous trouvons dans la compagnie de personnes qui ne vont jamais bien, et sur ce que nous rejouons de notre propre histoire avec elles.

2. Ils cultivent la résilience

Ce que disent les études.
Les gens heureux savent rebondir après une épreuve et ne se laissent pas enfermer dans la dépression.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
La résilience reste un phénomène bien mystérieux. La capacité à se relever est liée à quelque chose de l’enfance, elle réside dans les ressources premières et inconscientes que l’adulte a pu conserver de ces années-là. De fait, « cultiver la résilience » est une expression qui n’a pas tellement de sens. Pour la cultiver, il faudrait en connaître les ingrédients avec précision, ce n’est pas le cas. Nous ne sommes pas seulement animés par des pulsions de vie; il y a aussi des pulsions de mort qui œuvrent silencieusement en chacun de nous. La résilience se joue entre ces deux régimes pulsionnels. Qui peut les quantifier? Qui peut prédire de quelle manière se jouera et se terminera ce duel? Personne.

Ses propositions.
Tout d’abord, prendre conscience qu’il y a en nous des forces qui nous tirent vers le bas, et que d’autres sont comme un appel vers l’air, vers la lumière. C’est en encourageant les secondes, en prenant soin d’elles que nous pouvons peut-être nous relever plus facilement d’une épreuve. L’erreur serait de chercher à se relever très vite sans en passer par un questionnement sur ce qui nous a fait tomber. On sait aujourd’hui que la dépression est aussi une période de remaniement psychique, de recherche intérieure, et que ce temps de repli favorise la possibilité de poursuivre sa route autrement. Ce qui est aussi une façon de chercher à être plus heureux.

3. Ils agissent pour être heureux

Ce que disent les études.
Les gens heureux n’attendent pas le bonheur. Ils sont actifs dans la quête et dans l’expérimentation de tout ce qui peut augmenter leur sentiment de béatitude.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
On retrouve dans cette formulation le volontarisme conquérant de la culture américaine. Tout dépend de ce que l’on entend par « être actif » dans cette quête : s’agit-il d’appliquer les recettes des best-sellers sur le bonheur ou bien d’ouvrir un espace de questionnement sur soi pour connaître ce qui peut accroître notre sentiment de bien-être?

Ses propositions.
Choisir la seconde option : nous interroger sur la façon dont nous pourrions nous sentir plus heureux. Cela peut passer par l’identification de nos résistances (nos freins intérieurs) et des obstacles extérieurs, puis par une écoute attentive de la façon dont s’exprime notre désir. Dans tous les cas, essayer d’être heureux revient toujours à développer une forme d’attention et de tendresse pour soi qui s’étend ensuite aux autres.

4. Ils sont dans le don

Ce que disent les études.
Tous les gens heureux utilisent une partie de leur temps à faire du bénévolat, à écouter, à aider les personnes de leur entourage qui en ont besoin.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Donner procure une jouissance de soi-même. La gratification narcissique est indéniable. Cela améliore et renforce l’estime de soi, et nourrit aussi nos aspirations idéales. L’altruisme est un progrès de la culture, une conquête qui est liée à la façon dont nous nous traitons nous-mêmes. Pour donner de manière altruiste, et non se servir de l’autre pour combler uniquement nos failles narcissiques, encore faut-il pouvoir s’aimer suffisamment, et cela n’est pas une disposition présente chez tous. C’est toute la limite de l’injonction « Faites le bien pour être heureux ». L’altruisme n’est pas l’opposé de l’égoïsme sain, qui est un préalable en ce qu’il suppose une prise en compte de soi face à l’autre.

Ses propositions.
Prendre soin de soi en se mettant à l’écoute de ses besoins, de ses manques et de ses attentes, puis essayer de les satisfaire à sa mesure et de manière personnelle donne la possibilité de pratiquer un altruisme respectueux de l’autre et bénéfique pour soi. Un « donateur » frustré, ou qui a une mauvaise image de soi, pourra difficilement respecter l’altérité de celui à qui il donne et trouver une satisfaction dans le don. L’ouverture aux autres est gratifiante pour les deux parties lorsque l’on s’est d’abord ouvert à soi-même.

5. Ils voient le bon côté des choses

Ce que disent les études.
L’optimisme est une condition sine qua non du bonheur. Contrairement aux pessimistes, les optimistes pensent qu’après la pluie vient toujours le beau temps. Et ils font confiance à leurs ressources pour faire tourner les choses à leur avantage.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Il n’est pas question de nier les bienfaits de l’optimisme. Mais il est important de préciser que cet état d’esprit dépend pour une large part de l’histoire et du vécu de chacun. Des événements difficiles et précoces, une famille anxieuse, peu aimante ou trop silencieuse ne sont a priori pas des éléments qui prédisposent à l’optimisme, même si ces éléments ne condamnent pas au pessimisme. Tout dépend de la façon dont chacun fait avec son histoire et avec ses croyances. Ce qui est certain, c’est que dans ce domaine la volonté est hors jeu, ce qui rend vaine l’injonction à voir le bon côté des choses.

Ses propositions.
Seul un travail sur soi peut permettre de changer de disposition intérieure, de réviser ses croyances et de ne plus être prisonnier d’une vision négative de soi, des autres et de la vie. Cela passe par la recherche des événements, des images liées à son enfance qui ont contribué à une vision pessimiste et anxieuse de la vie. Il peut aussi être utile de se remémorer les épreuves surmontées et les succès obtenus. Cela aide à ne pas se sentir démuni face aux difficultés.

6. Ils savent débrancher

Ce que disent les études.
Les gens heureux s’aménagent des coupures pour ne pas se laisser submerger par le stress ou envahir par les autres.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Il est difficile de ne pas être d’accord avec ce constat, mais je ne m’en tiendrais pas au sens évident du terme « débrancher ». Par débrancher, je n’entends pas seulement couper le courant pour éviter le court-circuit, mais plutôt mettre en veille pour en revenir à une forme d’intériorité qui n’est pas seulement de l’ordre de la récupération. Il s’agit alors de débrancher pour se rebrancher sur soi. S’accorder ce temps est une forme de bientraitance envers soi qui nourrit le sentiment de bien-être.

Ses propositions.
Ce retour à soi peut se faire de différentes manières. Par la méditation, la rêverie, la pratique d’un art, par l’écoute de ses sensations corporelles, de ses émotions, de ses pensées. L’essentiel n’est pas tant de courir après les vacances ou les divertissements que de se donner régulièrement la possibilité d’habiter pleinement son être, de ne pas vivre trop longtemps hors de soi.

7. Ils s’ouvrent à la spiritualité

Ce que disent les études.
Prier, méditer, s’adonner à des rituels spirituels sont des pratiques qui ont des effets positifs sur la santé psychique. Les valeurs contenues dans les religions contribuent au sentiment de bonheur.

Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Ne prendre en compte que la dimension matérielle de l’existence ne mène guère au bonheur : l’argent et le confort sont des moyens, non des fins. Mais réduire la spiritualité à des pratiques et des croyances religieuses est un peu simpliste. Celles-ci peuvent être utilisées pour apaiser des angoisses et faire l’économie d’une démarche de libération personnelle que permet l’exploration de sa psyché et de son histoire. Il ne s’agit pas de nier les bienfaits de la prière ou de la méditation, mais plutôt de ne pas les prendre pour des médicaments. Par spiritualité, on peut aussi entendre l’ouverture à la dimension la plus vaste de son esprit, c’est-à-dire à l’être dans toute sa complexité. Cette ouverture se fait par la parole.

Ses propositions.
Être à l’écoute de soi puis de l’autre, en étant attentif à la poésie des mots, sans s’attarder sur le sens. Entendre ce qui provient de soi en termes de désir, d’idéal, de singularité, même si c’est dérangeant pour soi. Entendre en souriant, ressentir en nous le spectacle de la nature, une œuvre d’art, une lecture… Cela nous permet de sortir de nos cachots, de passer d’une intelligence fonctionnelle à une intelligence de l’être tout entier. Cet agrandissement de soi est constitutif du bonheur d’être

Source : https://www.psychologies.com

Fuir ou affronter?


Fuir ou affronter ses problèmes? Il faut prendre la bonne décision!

Les difficultés et les joies font partie de notre vie et qui n’a jamais connu de problèmes?

Qu’ils soient gros ou petits, c’est l’attitude que nous adoptons devant nos problèmes qui est déterminante.

Devant tout problème, 2 choix s’offrent à nous : fuir ou affronter. Mais, chaque décision entraîne des conséquences précises.

Ceux qui fuient leurs problèmes le font souvent parce qu’ils les voient comme une montagne infranchissable. Ils vivent dans un tunnel noir et voient la situation comme sans issue. Aucune lumière possible, aucun brin d’espoir et finalement, ils pensent que ce n’est pas la peine de faire des efforts car ils ne pourront s’en sortir. La solution, fuir devant ses responsabilités pour éviter de changer les choses.

Le deuxième choix est de rassembler notre courage et de faire face. Au lieu de voir les difficultés comme un labyrinthe sans fin, quand nous faisons face, nous abordons le problème comme un défi à relever. Faire face c’est chercher des solutions applicables immédiatement. Ce qui est intéressant dans cette voie, c’est que cela permet de développer des compétences ou de nouvelles habiletés que vous ne soupçonniez même pas. Il peut s’agir par exemple de la maîtrise de ses émotions ou d’oser demander de l’aide.

Comment développer notre capacité à affronter les problèmes?

Les problèmes croisent notre chemin pour de multiples raisons que l’on ne comprend pas sur le champ. Mais il y a une vérité : il n’existe pas de hasard. Tout concourt à l’harmonie de notre vie, de l’univers et de notre être. Lorsque les difficultés surviennent, peut-être devrions-nous nous dire « Je suis un Apprentis Sage en Apprentissage ».

Accepter ce qui se passe

Accepter… Ce n’est pas facile car il est dans notre nature de ne pas accepter les choses que nous croyons illogiques, injustes ou inconcevables. Et pourtant, le premier pas pour affronter les problèmes est l’acceptation. De quoi parle-t-on exactement? De laisser aller les choses telles qu’elles sont, de ne pas répliquer, de lâcher-prise, de laisser couler tout simplement. Considérez que ces difficultés, ces échecs, ces déceptions font partie de la vie. Affrontez-les aux mieux de vos capacités et laissez-les passer.

Rester attentifs à son ressenti
Les émotions sont des indicateurs sur notre état intérieur et de la manière dont nous voyons les choses. Les refouler serait de nier ces indicateurs. Les émotions mal maîtrisées nous amènent à fuir nos problèmes et nos responsabilités. Apprenez à les accueillir, à y être attentif et analysez-les. Être bien outillés devant l’adversité nous aide à surmonter et faire front plus facilement.

« Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d’être mis hors de combat sans combattre. »  Charles de Gaulle


Source : https://www.editions-bel-age.com

jeudi 14 mars 2019

Incompatibilité de personnalités : ces collègues que nous ne choisissons pas


Lundi matin, 8 h 01, et vous ne pouvez déjà plus le sentir.

Je ne parle évidemment pas du vieux sandwich laissé sur le coin de votre bureau, mais plutôt de votre collègue. Nommons-le Paul pour le besoin de la cause.

Paul est un homme performant au travail. Il est gentil et professionnel. Son seul défaut? Vous ne pouvez être en sa présence sans ressentir l’envie de disparaître ou de changer de pièce. Il a ce je-ne-sais-quoi qui vous irrite, vous dérange, vous « tire du jus ». Il parle trop fort, son attitude vous agace. Votre bonne conscience vous persécute déjà : « Tu n’as pas honte de t’acharner sur ce pauvre Paul qui ne t’a rien fait de mal? »

Ce malaise est fort probablement le résultat de ce que nous nommons communément une incompatibilité de personnalités. Pas de rivalité ni de différend. Juste une impossibilité pour deux personnes de se côtoyer et d’exister ensemble.
Nous avons tous un Paul dans notre entourage. Qui sait, vous êtes peut-être sans le savoir le Paul d’un collègue!

Contrairement à la majorité des relations interpersonnelles que nous entretenons au cours de notre existence, celles que nous développons avec nos collègues, nous ne les choisissons pas. Par quelconque aptitude professionnelle, compétence ou choix de carrière que ce soit, nous nous retrouvons sous le même toit plus de 35 heures par semaine. À la loterie des collègues, ça arrive qu’on gagne le gros lot. Qu’on y trouve des amis, des mentors, des gens inspirants qui nous poussent à nous dépasser. Mais, malheureusement, ce n’est pas toujours si rose.

Et si on mettait les mots sur ce « ça » qui vous irrite chez Paul?

« Un coup de foudre » négatif

Jean Garneau, psychologue renommé au Québec et spécialiste de la psychothérapie d’orientation humaniste, affirmait que les conflits de personnalités pouvaient être comparés, par leur intensité et leur développement instantané, à un « coup de foudre » négatif[i].

Autrement dit, votre premier feeling est souvent révélateur : en quelques secondes, au premier contact, vous savez à qui vous aurez affaire, et ça ne vous plait pas. Beaucoup moins romantique, n’est-ce pas?

« Le conflit de personnalités naît rapidement […]. Il correspond à un conflit psychique déjà présent chez le protagoniste (c’est-à-dire vous) et à la sensibilité accrue qui en découle.[ii]»

Autrement dit, les moindres faits et gestes de Paul vous tapent sur les nerfs, car vous les appréhendez. Vous connaissez déjà ses commentaires et ses réactions sur n’importe quel sujet autour de la table sur l’heure du dîner.

Bien qu’au départ le conflit puisse être unilatéral ou à sens unique, comme l’affirme monsieur Garneau, il devient rapidement réciproque, car votre comportement irrite Paul, qui n’est pas aveugle et réalise rapidement que vous ne vous adressez pas à lui comme aux autres collègues.

Puis, de fil en aiguille, le conflit prend de l’ampleur, car il est évité. Parce que, naturellement, votre seuil de tolérance étant incroyablement réduit, vous tentez d’éviter Paul.

De lourdes conséquences

« Le conflit de personnalités consomme une énergie psychique considérable à cause des émotions qu’il nous force à garder sous contrôle. »

La principale conséquence liée à ce genre de conflit est qu’il vous draine de l’énergie négative, et pas uniquement au travail. En effet, bien malgré vous, cette friction vous hante jusqu’à la maison, là où la patience « usée à la corde », la veine du cou menaçant d’éclater, vous vous en prenez à votre chum, votre blonde, vos enfants, votre poisson rouge. Vous vous défoulez sans le vouloir sur le premier venu, votre self-control envolé, disparu.

Les conflits de personnalités peuvent également avoir de lourdes conséquences sur le rendement et la motivation d’un employé, pouvant même justifier son départ ou sa démission. Évidemment, il faut prendre les choses en main avant d’en arriver à cette solution drastique.

Comment gérer une telle incompatibilité de personnalités avec un collègue de travail?

Retenez qu’il ne faut pas laisser le conflit se détériorer. Voici quelques conseils à se remémorer en situation de crise :

1.  Prendre conscience du conflit

La première étape est de prendre conscience du conflit, car s’il est nié, son intensité augmentera, puis la mésentente deviendra réciproque. Une dynamique tendue entre deux employés se ressent rapidement au sein de l’équipe de travail en général : les autres collègues viennent à avoir conscience du froid entre deux individus et en souffrent eux aussi, inconfortables.

 2.  Lâcher prise

Il s’agit probablement de l’étape la plus difficile. Sans fuir le problème, il faut tenter de relativiser les faits et de leur accorder moins d’importance. En y pensant constamment, vous alimentez votre esprit d’une énergie complètement futile. Vous êtes incompatibles, voilà tout. La différence n’a-t-elle pas quelques aspects positifs? Tentez de voir le bon en Paul et ce qu’il peut vous apporter de constructif au travail. Rappelez-vous, vous n’avez pas signé un contrat de mariage avec lui!

3.  Prendre l’initiative

Une discussion s’impose. Après avoir réfléchi longuement et à tête reposée, tentez de mettre les mots sur ce qui vous irrite chez votre collègue. Attention! L’introspection est la meilleure façon de faire état d’une situation aussi complexe. Ne l’accusez surtout pas! Parlez en terme de « je ». Vous devez exprimer comment vous vous sentez, vousdans ce conflit. Évidemment, les attaques personnelles ou tout autre reproche sont à proscrire. Dans le calme et le respect, faites part de vos émotions et de vos appréhensions à votre collègue. Prenez le temps de vous asseoir avec lui et d’écouter ce qu’il a à vous dire. Avec tact et délicatesse, vous réussirez à vous exprimer.

Advenant le cas où tout moyen de communication serait impossible, vous devez absolument vous référer à un agent externe au conflit, une personne neutre qui pourra agir à titre de médiateur et rétablir l’ordre.

Une récente étude[iii] menée par LinkedIn (LinkedIn Study Reveals Work BFFs Make Us Happier at the Office – lien sortant) démontrait que les bonnes relations entre collègues au travail contribuaient à la productivité et à la motivation des employés. Pourquoi ne pas mettre de l’eau dans son vin?



Source : www.jobillico.com


Activité mensuelle de l'APPAMM Estrie

Source : Diane Beaulieu, conseillère pédagogique au PVS



jeudi 7 mars 2019

Connaissez-vous votre groupe sanguin?

Source : Renée Jetté, secrétaire de gestion



Comprendre la génération « Y » ou Millenium


Simon Sinek conférencier très populaire aux USA, a étudié l'anthropologie. Il s'intéresse à la personne humaine. Son sujet de prédilection : la crise que traverse la génération des personnes nées après 1984, appelée la génération « Millenials » et « post-Millenials », aujourd'hui le groupe social le plus important et le plus actif.

Cette crise est liée à ce sentiment général de perte de repères de la société postmoderne. Qu’est-ce que la personne humaine dans un monde de l’entreprise caractérisé par la concurrence? La société occidentale a créé un monde dans lequel le sujet accompli est un individu qui s’occupe d’abord de lui-même, travaille beaucoup et consomme beaucoup.

Mais au cours des dernières années, une gigantesque crise humaine s’est peu à peu installée sur cette machine à argent qu’est le lieu de travail. Simon Sinek parle dans ses interventions de la peur qui domine chez les employés, du manque de sens et de perspectives particulièrement ressenti par les jeunes.

Il décrit le profil de la personne âgée de 20 ans ou plus comme quelqu’un qui exige des droits, ne veut pas faire d'efforts et veut obtenir de grands succès – immédiatement! L'impatience semble être le sentiment dominant de notre temps. Or certaines valeurs exigent du temps, de l'engagement et des efforts. L'une de ces valeurs est justement l'épanouissement professionnel – la satisfaction. On peut rarement atteindre les sommets avec un ascenseur, il faut le plus souvent prendre les escaliers. Mais surtout, et c’est certainement le plus difficile, on ne peut le faire qu’en relation avec les autres. Nous ne réussirons pas seuls, comme le montre l'éducation libérale qui mène irrémédiablement à l'égoïsme et à la fermeture.

Nous devons de plus trouver un équilibre entre la vie et la technologie qui a envahi la vie quotidienne de beaucoup de jeunes. Sinek cite des études qui montrent à quel point l'utilisation abusive du temps d'écran et des médias sociaux est pernicieuse. Un jeune homme, lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte, éprouve beaucoup de stress – définition de son identité, sentiment de sa valeur, réponse aux défis du monde extérieur. Il cherchera alors en lui-même ce qui l’aidera à gérer ce nouveau stress. Or rappelons que c’est à cette même période de la vie que des habitudes et inclinations se prennent pour la vie entière.

L'alcool, les stimulants et le jeu donnent un sentiment de soulagement immédiat, car juste après usage, la dopamine, un composé chimique qui réduit le stress, agit dans le cerveau humain. S’il est vrai que ces sources sont interdites aux mineurs dans la plupart des pays, et que des campagnes mettent en garde les parents et les jeunes contre leurs effets, il n’existe pourtant aucune mesure d'interdiction ou de restriction contre l'abus des médias sociaux et appareils électroniques – alors que leur utilisation abusive a exactement le même effet que les stimulants mentionnés auparavant. Le jeune se tourne vers l'écran du smartphone plutôt que vers l'autre, il dit de plus en plus qu'il a des « amis », mais il ne peut pas compter sur eux dans les moments difficiles, ce sont plutôt des connaissances avec qui passer des moments sur une base intéressée.

Les statistiques font de plus en plus état de jeunes souffrant de dépression, de lycéens apportant aux éducateurs des certificats médicaux en raison de troubles émotionnels et mentaux. Le nombre de suicides augmente. Ce sont là les conséquences les plus tragiques, mais combien de personnes subissent le fardeau de la solitude et le manque de sens au quotidien?

À la recherche des causes de cette crise humaine, nous pouvons voir que, mise à part la culture ambiante qui a créé les conditions d'une telle existence, l'éducation a également joué un grand rôle. Les parents de la génération Millennium ont voulu donner à leurs enfants ce qu'ils n'avaient pas reçu, ont décidé d’avoir moins d'enfants pour leur assurer un meilleur départ dans la vie. En même temps, ils n'ont pas exigé d'eux, les confirmant dans le sentiment d’être uniques et d'être les meilleurs… même s'ils n’ont pas donné le meilleur d’eux-mêmes. Un exemple de ceci est la récompense dans les compétitions sportives : beaucoup d'enfants qui participent voudraient gagner, et malgré leur échec reçoivent une médaille pour la dernière place. Ceci éveille en eux une aigreur, un sentiment contradictoire, conscient que pour la même médaille quelqu’un d’autre a investi tous ses efforts.

Mais alors, si ni les parents, ni l’environnement le plus proche n'ont su créer les conditions pour qu'un jeune grandisse, qui peut sauver cette situation? Sinek, qui travaille pour de grandes entreprises et sociétés, prétend que ce sont justement elles qui peuvent et devraient réagir. Cela peut paraître absurde, parce que dans la compréhension de nombreux entrepreneurs, l'entreprise doit se concentrer sur les marges, la course et la victoire sur toute concurrence. Cependant, Sinek, inspiré par de grands entrepreneurs comme Bob Chapman et la philosophie de plusieurs entreprises de premier plan, souligne l'importance d'un bon leadership et d'une vision plus large de l’homme. Dans son discours pour TEDx, Chapman parle de la nécessité pour chaque employé d'être satisfait au travail et de sentir que ce qu'il fait est important. Au lieu de traiter les gens comme un objet dans une masse facilement substituable, il regarde chacun séparément et compare le leadership à la paternité. Sinek fait le parallèle avec un père qui ne veut pas que son enfant gaspille ses talents, mais le conduit patiemment et avec persistance à réussir. Il continue en blaguant : « Quand votre enfant ne va pas à l'école et a des problèmes de comportement, vous ne le menacez pas de l’envoyer à l'orphelinat ». Cette approche ouvre un espace pour le développement, réduit la peur et donne des ailes pour agir. Chapman dit que grâce à cela, ses employés peuvent rentrer à la maison avec le sentiment qu'ils font quelque chose qui compte, grâce à quoi ils peuvent être de meilleurs conjoints et de meilleurs parents.

Il n’est pas besoin cependant de tout attendre des leaders comme s’ils étaient la nouvelle planche de salut. Sinek parle aussi d’exemples très simples qui remettent l’homme au centre dans la vie quotidienne. Le téléphone éteint pendant les réunions pour mettre fin au « face up, face down – i don’t care ». La mise en place de relations de confiance au travail, en s’intéressant par exemple à la raison de l’absence de la collègue de l’autre côté du muret, qui a pris deux jours de congé. Peut-être que sa maman est malade? Comment se sent-elle? 

Sinek souligne que les grandes entreprises comme Apple, en intelligence avec ses employés, renoncent peu à peu à la course et à la compétition, se concentrant sur le fait d'être meilleurs en vue du but qu'est leur produit. Car la compétition suppose la victoire, et la victoire suppose que la course se terminera un jour.

Source : http://terredecompassion.com