Conseil d'école
- Compte rendu du 14 janvier 2019
Comité de perfectionnement CENTRALISÉ
- Compte rendu du 28 janvier 2019
jeudi 28 mars 2019
Nos élèves coiffent les résidents à Argyll
Veuillez cliquer sur le lien pour découvrir l'article publié dans La Tribune le 27 mars 2019.
Source : Annick Carrière, responsable de la promotion
Source : Annick Carrière, responsable de la promotion
jeudi 21 mars 2019
Les 7 choses que font les gens heureux
Il suffirait d’imiter les gens heureux pour le
devenir. C’est ce que disent en substance tous les promoteurs du bonheur. En
théorie, ces affirmations sont vraies. C’est dans la pratique que les choses se
compliquent.
Le bonheur a-t-il
encore des secrets? L’hypothèse est peu probable tant le thème est abordé
continuellement, à travers de nouvelles études ou des livres qui viennent nous
expliquer comment l’attraper dans nos filets ou, au contraire, nous prévenir
que cette quête a tout de la chasse au dahu.
Mais, dans l’océan
des publications, deux sources font toujours référence. La première est l’étude
que deux chercheurs en psychologie, Shigehiro Oishi et Edward Diener,
partenaire de recherche du père de la psychologie positive, Martin Seligman,
ont menée en 2007 sur le thème de la quête du bonheur. Au total, dix mille
personnes ont été interrogées dans quarante-huit pays. Conclusion : être heureux est l’aspiration prioritaire, très loin devant
trouver le sens de la vie, devenir riche ou encore s’assurer le paradis. La
seconde source est une synthèse de toutes les recherches et études traitant de
la psychologie positive. Depuis quatre ans, ce recueil des « choses que font
les gens heureux » circule partout dans le monde, au point qu’il est devenu
une véritable bible apocryphe du bonheur. Parmi les
conseils en forme d’affirmations qu’il contient, nous en avons retenu sept, les
fondamentaux, que nous avons choisi de livrer à la réflexion critique du psychanalyste Jean-Michel Hirt.
Ce que disent les études.
La joie est
contagieuse. Ceux qui sont entourés de gens heureux ont un maximum de chances
de devenir heureux à leur tour et de le rester.
Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
Il y a quelque chose
de l’ordre de l’évidence dans ce constat. Comme si l’on disait que notre humeur
est meilleure par une belle journée d’été douce et ensoleillée, quand on est en
bonne compagnie. Mais est-ce qu’une sensation plaisante suffit à rendre heureux?
Rien n’est moins sûr. Nous pouvons connaître un sentiment de bien-être, nous
sentir heureux, tout en étant avec des personnes qui le sont moins. Ou en nous
trouvant nous-mêmes dans une situation compliquée, qui pourtant nous apporte du
plaisir parce qu’elle sollicite notre intelligence et mobilise nos ressources. « Se
prendre la tête », c’est-à-dire penser, peut générer beaucoup de
satisfactions. Le bonheur des relations ne réside pas dans le calme plat,
l’absence de tensions, de conflits ou de complexité. Certains trouvent
d’ailleurs leur compte à être entourés de proches qui ne vont pas bien ou qui
sont englués dans les problèmes. Les mêmes éprouvent un malaise à fréquenter
des gens dits « heureux ».
Ses propositions.
Il s’agit pour chacun
de se mettre à l’écoute attentive de ce qu’il ressent (émotions, sensations)
lorsqu’il est en relation avec les autres. Le corps envoie des signaux qui nous
renseignent sur l’effet que produit sur nous tel ou tel lien. Mais, attention,
rien ne se joue en bloc, ni en un instant. C’est sur la durée qu’il faut juger.
On doit compter avec l’ambivalence des sentiments et des émotions, les nôtres
et celles de l’autre, mais aussi avec les circonstances qui colorent la
relation. Il est aussi intéressant de nous interroger sur les bénéfices que
nous trouvons dans la compagnie de personnes qui ne vont jamais bien, et sur ce
que nous rejouons de notre propre histoire avec elles.
Ce que disent les études.
Les gens heureux
savent rebondir après une épreuve et ne se laissent pas enfermer dans la
dépression.
Le commentaire de Jean-Michel Hirt.
La résilience reste
un phénomène bien mystérieux. La capacité à se relever est liée à quelque chose
de l’enfance, elle réside dans les ressources premières et inconscientes que
l’adulte a pu conserver de ces années-là. De fait, « cultiver la
résilience » est une expression qui n’a pas tellement de sens. Pour la
cultiver, il faudrait en connaître les ingrédients avec précision, ce n’est pas
le cas. Nous ne sommes pas seulement animés par des pulsions de vie; il y a
aussi des pulsions de mort qui œuvrent silencieusement en chacun de nous. La
résilience se joue entre ces deux régimes pulsionnels. Qui peut les quantifier?
Qui peut prédire de quelle manière se jouera et se terminera ce duel? Personne.
Ses propositions.
Tout d’abord, prendre
conscience qu’il y a en nous des forces qui nous tirent vers le bas, et que
d’autres sont comme un appel vers l’air, vers la lumière. C’est en encourageant
les secondes, en prenant soin d’elles que nous pouvons peut-être nous relever
plus facilement d’une épreuve. L’erreur serait de chercher à se relever très
vite sans en passer par un questionnement sur ce qui nous a fait tomber. On
sait aujourd’hui que la dépression est aussi une période de remaniement
psychique, de recherche intérieure, et que ce temps de repli favorise la
possibilité de poursuivre sa route autrement. Ce qui est aussi une façon de
chercher à être plus heureux.
3. Ils agissent pour être heureux
Ce que disent les
études.
Les
gens heureux n’attendent pas le bonheur. Ils sont actifs dans la quête et dans
l’expérimentation de tout ce qui peut augmenter leur sentiment de béatitude.
Le commentaire de
Jean-Michel Hirt.
On
retrouve dans cette formulation le volontarisme conquérant de la culture
américaine. Tout dépend de ce que l’on entend par « être actif » dans
cette quête : s’agit-il d’appliquer les recettes des best-sellers sur le
bonheur ou bien d’ouvrir un espace de questionnement sur soi pour connaître ce
qui peut accroître notre sentiment de bien-être?
Ses propositions.
Choisir
la seconde option : nous interroger sur la façon dont nous pourrions nous
sentir plus heureux. Cela peut passer par l’identification de nos résistances
(nos freins intérieurs) et des obstacles extérieurs, puis par une écoute
attentive de la façon dont s’exprime notre désir. Dans tous les cas, essayer
d’être heureux revient toujours à développer une forme d’attention et de
tendresse pour soi qui s’étend ensuite aux autres.
4. Ils sont dans le don
Ce que disent les
études.
Tous
les gens heureux utilisent une partie de leur temps à faire du bénévolat, à
écouter, à aider les personnes de leur entourage qui en ont besoin.
Le commentaire de
Jean-Michel Hirt.
Donner
procure une jouissance de soi-même. La gratification narcissique est
indéniable. Cela améliore et renforce l’estime de soi, et nourrit aussi nos
aspirations idéales. L’altruisme est un progrès de la culture, une conquête qui
est liée à la façon dont nous nous traitons nous-mêmes. Pour donner de manière
altruiste, et non se servir de l’autre pour combler uniquement nos failles
narcissiques, encore faut-il pouvoir s’aimer suffisamment, et cela n’est pas
une disposition présente chez tous. C’est toute la limite de l’injonction « Faites
le bien pour être heureux ». L’altruisme n’est pas l’opposé de l’égoïsme
sain, qui est un préalable en ce qu’il suppose une prise en compte de soi face
à l’autre.
Ses propositions.
Prendre
soin de soi en se mettant à l’écoute de ses besoins, de ses manques et de ses
attentes, puis essayer de les satisfaire à sa mesure et de manière personnelle
donne la possibilité de pratiquer un altruisme respectueux de l’autre et
bénéfique pour soi. Un « donateur » frustré, ou qui a une mauvaise
image de soi, pourra difficilement respecter l’altérité de celui à qui il donne
et trouver une satisfaction dans le don. L’ouverture aux autres est gratifiante
pour les deux parties lorsque l’on s’est d’abord ouvert à soi-même.
5. Ils voient le bon côté des choses
Ce que disent les
études.
L’optimisme
est une condition sine qua non du bonheur. Contrairement aux pessimistes, les
optimistes pensent qu’après la pluie vient toujours le beau temps. Et ils font confiance
à leurs ressources pour faire tourner les choses à leur avantage.
Le commentaire de
Jean-Michel Hirt.
Il
n’est pas question de nier les bienfaits de l’optimisme. Mais il est important
de préciser que cet état d’esprit dépend pour une large part de l’histoire et
du vécu de chacun. Des événements difficiles et précoces, une famille anxieuse,
peu aimante ou trop silencieuse ne sont a priori pas des éléments qui
prédisposent à l’optimisme, même si ces éléments ne condamnent pas au
pessimisme. Tout dépend de la façon dont chacun fait avec son histoire et avec
ses croyances. Ce qui est certain, c’est que dans ce domaine la volonté est
hors jeu, ce qui rend vaine l’injonction à voir le bon côté des choses.
Ses propositions.
Seul
un travail sur soi peut permettre de changer de disposition intérieure, de
réviser ses croyances et de ne plus être prisonnier d’une vision négative de
soi, des autres et de la vie. Cela passe par la recherche des événements, des
images liées à son enfance qui ont contribué à une vision pessimiste et
anxieuse de la vie. Il peut aussi être utile de se remémorer les épreuves
surmontées et les succès obtenus. Cela aide à ne pas se sentir démuni face aux
difficultés.
6. Ils savent débrancher
Ce que disent les
études.
Les
gens heureux s’aménagent des coupures pour ne pas se laisser submerger par le
stress ou envahir par les autres.
Le commentaire de
Jean-Michel Hirt.
Il
est difficile de ne pas être d’accord avec ce constat, mais je ne m’en tiendrais
pas au sens évident du terme « débrancher ». Par débrancher, je
n’entends pas seulement couper le courant pour éviter le court-circuit, mais
plutôt mettre en veille pour en revenir à une forme d’intériorité qui n’est pas
seulement de l’ordre de la récupération. Il s’agit alors de débrancher pour se
rebrancher sur soi. S’accorder ce temps est une forme de bientraitance envers
soi qui nourrit le sentiment de bien-être.
Ses propositions.
Ce
retour à soi peut se faire de différentes manières. Par la méditation, la
rêverie, la pratique d’un art, par l’écoute de ses sensations corporelles, de
ses émotions, de ses pensées. L’essentiel n’est pas tant de courir après les
vacances ou les divertissements que de se donner régulièrement la possibilité
d’habiter pleinement son être, de ne pas vivre trop longtemps hors de soi.
7. Ils s’ouvrent à la spiritualité
Ce que disent les
études.
Prier,
méditer, s’adonner à des rituels spirituels sont des pratiques qui ont des
effets positifs sur la santé psychique. Les valeurs contenues dans les
religions contribuent au sentiment de bonheur.
Le commentaire de
Jean-Michel Hirt.
Ne
prendre en compte que la dimension matérielle de l’existence ne mène guère au
bonheur : l’argent et le confort sont des moyens, non des fins. Mais réduire la
spiritualité à des pratiques et des croyances religieuses est un peu simpliste.
Celles-ci peuvent être utilisées pour apaiser des angoisses et faire l’économie
d’une démarche de libération personnelle que permet l’exploration de sa psyché et
de son histoire. Il ne s’agit pas de nier les bienfaits de la prière ou de la
méditation, mais plutôt de ne pas les prendre pour des médicaments. Par
spiritualité, on peut aussi entendre l’ouverture à la dimension la plus vaste
de son esprit, c’est-à-dire à l’être dans toute sa complexité. Cette ouverture
se fait par la parole.
Ses propositions.
Être à l’écoute de
soi puis de l’autre, en étant attentif à la poésie des mots, sans s’attarder
sur le sens. Entendre ce qui provient de soi en termes de désir, d’idéal, de
singularité, même si c’est dérangeant pour soi. Entendre en souriant, ressentir
en nous le spectacle de la nature, une œuvre d’art, une lecture… Cela nous
permet de sortir de nos cachots, de passer d’une intelligence fonctionnelle à
une intelligence de l’être tout entier. Cet agrandissement de soi est constitutif
du bonheur d’êtreSource : https://www.psychologies.com
Fuir ou affronter?
Fuir ou affronter ses
problèmes? Il faut prendre la bonne décision!
Les difficultés et les joies font
partie de notre vie et qui n’a jamais connu de problèmes?
Qu’ils soient gros ou petits, c’est
l’attitude que nous adoptons devant nos problèmes qui est déterminante.
Devant tout problème, 2 choix s’offrent
à nous : fuir ou affronter. Mais, chaque décision entraîne des
conséquences précises.
Ceux qui fuient leurs problèmes le font
souvent parce qu’ils les voient comme une montagne infranchissable. Ils vivent
dans un tunnel noir et voient la situation comme sans issue. Aucune lumière
possible, aucun brin d’espoir et finalement, ils pensent que ce n’est pas la
peine de faire des efforts car ils ne pourront s’en sortir. La solution, fuir
devant ses responsabilités pour éviter de changer les choses.
Le deuxième choix est de rassembler
notre courage et de faire face. Au lieu de voir les difficultés comme un
labyrinthe sans fin, quand nous faisons face, nous abordons le problème comme
un défi à relever. Faire face c’est chercher des solutions applicables
immédiatement. Ce qui est intéressant dans cette voie, c’est que cela permet de
développer des compétences ou de nouvelles habiletés que vous ne soupçonniez
même pas. Il peut s’agir par exemple de la maîtrise de ses émotions ou d’oser
demander de l’aide.
Comment développer notre capacité à
affronter les problèmes?
Les problèmes croisent notre chemin
pour de multiples raisons que l’on ne comprend pas sur le champ. Mais il y a
une vérité : il n’existe pas de hasard. Tout concourt à l’harmonie de
notre vie, de l’univers et de notre être. Lorsque les difficultés surviennent,
peut-être devrions-nous nous dire « Je suis un Apprentis Sage en
Apprentissage ».
Accepter ce qui se
passe
Accepter… Ce n’est pas facile car il
est dans notre nature de ne pas accepter les choses que nous croyons
illogiques, injustes ou inconcevables. Et pourtant, le premier pas pour
affronter les problèmes est l’acceptation. De quoi parle-t-on exactement? De laisser
aller les choses telles qu’elles sont, de ne pas répliquer, de lâcher-prise, de
laisser couler tout simplement. Considérez que ces difficultés, ces échecs, ces
déceptions font partie de la vie. Affrontez-les aux mieux de vos capacités et
laissez-les passer.
Rester attentifs à
son ressenti
Les émotions sont des indicateurs sur
notre état intérieur et de la manière dont nous voyons les choses. Les refouler
serait de nier ces indicateurs. Les émotions mal maîtrisées nous amènent à fuir
nos problèmes et nos responsabilités. Apprenez à les accueillir, à y être
attentif et analysez-les. Être bien outillés devant l’adversité nous aide à
surmonter et faire front plus facilement.
« Quelles que soient les difficultés,
tout vaut mieux que d’être mis hors de combat sans combattre. » Charles de Gaulle
Source : https://www.editions-bel-age.com
jeudi 14 mars 2019
Incompatibilité de personnalités : ces collègues que nous ne choisissons pas
Lundi matin, 8 h 01,
et vous ne pouvez déjà plus le sentir.
Je ne parle
évidemment pas du vieux sandwich laissé sur le coin de votre bureau, mais
plutôt de votre collègue. Nommons-le Paul pour le besoin de la cause.
Paul est un homme
performant au travail. Il est gentil et professionnel. Son seul défaut? Vous ne
pouvez être en sa présence sans ressentir l’envie de disparaître ou de changer
de pièce. Il a ce je-ne-sais-quoi qui vous irrite, vous dérange, vous
« tire du jus ». Il parle trop fort, son attitude vous agace. Votre
bonne conscience vous persécute déjà : « Tu n’as pas honte de
t’acharner sur ce pauvre Paul qui ne t’a rien fait de mal? »
Ce malaise est fort probablement le résultat de ce que nous nommons communément une incompatibilité de personnalités. Pas de rivalité ni de différend. Juste une impossibilité pour deux personnes de se côtoyer et d’exister ensemble.
Nous avons tous un
Paul dans notre entourage. Qui sait, vous êtes peut-être sans le savoir le Paul
d’un collègue!
Contrairement à la
majorité des relations interpersonnelles que nous entretenons au cours de notre
existence, celles que nous développons avec nos collègues, nous ne les
choisissons pas. Par quelconque aptitude professionnelle, compétence ou choix
de carrière que ce soit, nous nous retrouvons sous le même toit plus de 35
heures par semaine. À la loterie des collègues, ça arrive qu’on gagne le gros
lot. Qu’on y trouve des amis, des mentors, des gens inspirants qui nous
poussent à nous dépasser. Mais, malheureusement, ce n’est pas toujours si rose.
Et si on mettait
les mots sur ce « ça » qui vous irrite chez Paul?
« Un coup de foudre » négatif
Jean Garneau,
psychologue renommé au Québec et spécialiste de la psychothérapie d’orientation
humaniste, affirmait que les conflits de personnalités pouvaient être comparés,
par leur intensité et leur développement instantané, à un « coup
de foudre » négatif[i].
Autrement dit,
votre premier feeling est souvent révélateur : en quelques
secondes, au premier contact, vous savez à qui vous aurez affaire, et ça ne
vous plait pas. Beaucoup moins romantique, n’est-ce pas?
« Le conflit
de personnalités naît rapidement […]. Il correspond à un conflit psychique déjà
présent chez le protagoniste (c’est-à-dire vous) et à la sensibilité accrue qui
en découle.[ii]»
Autrement dit, les
moindres faits et gestes de Paul vous tapent sur les nerfs, car vous les
appréhendez. Vous connaissez déjà ses commentaires et ses réactions sur
n’importe quel sujet autour de la table sur l’heure du dîner.
Bien qu’au départ
le conflit puisse être unilatéral ou à sens unique, comme l’affirme monsieur
Garneau, il devient rapidement réciproque, car votre comportement irrite Paul,
qui n’est pas aveugle et réalise rapidement que vous ne vous adressez pas à lui
comme aux autres collègues.
Puis, de fil en
aiguille, le conflit prend de l’ampleur, car il est évité. Parce que,
naturellement, votre seuil de tolérance étant incroyablement réduit, vous
tentez d’éviter Paul.
De lourdes conséquences
« Le
conflit de personnalités consomme une énergie psychique considérable à cause
des émotions qu’il nous force à garder sous contrôle. »
La principale
conséquence liée à ce genre de conflit est qu’il vous draine de
l’énergie négative, et pas uniquement au travail. En effet, bien malgré vous,
cette friction vous hante jusqu’à la maison, là où la patience « usée à la
corde », la veine du cou menaçant d’éclater, vous vous en prenez à votre
chum, votre blonde, vos enfants, votre poisson rouge. Vous vous défoulez sans
le vouloir sur le premier venu, votre self-control envolé,
disparu.
Les conflits de
personnalités peuvent également avoir de lourdes conséquences sur le rendement
et la motivation d’un employé, pouvant même justifier son départ ou sa
démission. Évidemment, il faut prendre les choses en main avant d’en arriver à
cette solution drastique.
Comment gérer une telle incompatibilité de personnalités avec un
collègue de travail?
Retenez qu’il ne
faut pas laisser le conflit se détériorer. Voici quelques conseils à se
remémorer en situation de crise :
1. Prendre conscience du conflit
La première étape
est de prendre conscience du conflit, car s’il est nié, son intensité
augmentera, puis la mésentente deviendra réciproque. Une dynamique tendue entre
deux employés se ressent rapidement au sein de l’équipe de travail en
général : les autres collègues viennent à avoir conscience du froid entre
deux individus et en souffrent eux aussi, inconfortables.
2. Lâcher prise
Il s’agit
probablement de l’étape la plus difficile. Sans fuir le problème, il faut
tenter de relativiser les faits et de leur accorder moins d’importance. En y
pensant constamment, vous alimentez votre esprit d’une énergie complètement
futile. Vous êtes incompatibles, voilà tout. La différence n’a-t-elle pas
quelques aspects positifs? Tentez de voir le bon en Paul et ce qu’il peut vous
apporter de constructif au travail. Rappelez-vous, vous n’avez pas signé un
contrat de mariage avec lui!
3. Prendre l’initiative
Une discussion
s’impose. Après avoir réfléchi longuement et à tête reposée, tentez de mettre
les mots sur ce qui vous irrite chez votre collègue. Attention! L’introspection
est la meilleure façon de faire état d’une situation aussi complexe. Ne
l’accusez surtout pas! Parlez en terme de « je ».
Vous devez exprimer comment vous vous sentez, vous, dans ce
conflit. Évidemment, les attaques personnelles ou tout autre reproche sont à
proscrire. Dans le calme et le respect, faites part de vos émotions et de vos
appréhensions à votre collègue. Prenez le temps de vous asseoir avec lui et
d’écouter ce qu’il a à vous dire. Avec tact et délicatesse, vous réussirez à
vous exprimer.
Advenant le cas où
tout moyen de communication serait impossible, vous devez absolument vous
référer à un agent externe au conflit, une personne neutre qui pourra agir à
titre de médiateur et rétablir l’ordre.
Une récente étude[iii] menée
par LinkedIn (LinkedIn Study Reveals Work BFFs Make Us Happier at the Office
– lien sortant) démontrait que les bonnes relations entre collègues au
travail contribuaient à la productivité et à la motivation des employés.
Pourquoi ne pas mettre de l’eau dans son vin?
Source : www.jobillico.com
jeudi 7 mars 2019
Comprendre la génération « Y » ou Millenium
Simon Sinek conférencier très populaire
aux USA, a étudié l'anthropologie. Il s'intéresse à la personne humaine. Son
sujet de prédilection : la crise que traverse la génération des personnes
nées après 1984, appelée la génération « Millenials » et
« post-Millenials », aujourd'hui le groupe social le plus important
et le plus actif.
Cette crise est liée à ce sentiment général de perte de repères
de la société postmoderne. Qu’est-ce que la personne humaine dans un monde de
l’entreprise caractérisé par la concurrence? La société occidentale a créé
un monde dans lequel le sujet accompli est un individu qui s’occupe d’abord de
lui-même, travaille beaucoup et consomme beaucoup.
Mais au cours des dernières années, une gigantesque crise
humaine s’est peu à peu installée sur cette machine à argent qu’est le lieu de
travail. Simon Sinek parle dans ses interventions de la peur qui domine chez
les employés, du manque de sens et de perspectives particulièrement
ressenti par les jeunes.
Il décrit le profil de la personne âgée de 20 ans ou plus comme quelqu’un qui exige des droits, ne veut pas faire d'efforts et veut obtenir de
grands succès – immédiatement! L'impatience semble être le sentiment dominant
de notre temps. Or certaines valeurs exigent du temps, de l'engagement et des
efforts. L'une de ces valeurs est justement l'épanouissement professionnel – la
satisfaction. On peut rarement atteindre les sommets avec un ascenseur, il faut
le plus souvent prendre les escaliers. Mais surtout, et c’est certainement le
plus difficile, on ne peut le faire qu’en relation avec les autres. Nous ne
réussirons pas seuls, comme le montre l'éducation libérale qui mène
irrémédiablement à l'égoïsme et à la fermeture.
Nous devons de plus trouver un équilibre entre la vie et la
technologie qui a envahi la vie quotidienne de beaucoup de jeunes. Sinek cite
des études qui montrent à quel point l'utilisation abusive du temps d'écran et
des médias sociaux est pernicieuse. Un jeune homme, lors du passage de
l’adolescence à l’âge adulte, éprouve beaucoup de stress – définition de son
identité, sentiment de sa valeur, réponse aux défis du monde extérieur. Il cherchera
alors en lui-même ce qui l’aidera à gérer ce nouveau stress. Or rappelons que
c’est à cette même période de la vie que des habitudes et inclinations se
prennent pour la vie entière.
L'alcool, les
stimulants et le jeu donnent un sentiment de soulagement immédiat, car juste
après usage, la dopamine, un composé chimique qui réduit le stress, agit
dans le cerveau humain. S’il est vrai que ces sources sont interdites aux
mineurs dans la plupart des pays, et que des campagnes mettent en garde les
parents et les jeunes contre leurs effets, il n’existe pourtant aucune mesure
d'interdiction ou de restriction contre l'abus des médias sociaux et
appareils électroniques – alors que leur utilisation abusive a exactement le
même effet que les stimulants mentionnés auparavant. Le jeune se tourne vers
l'écran du smartphone plutôt que vers l'autre, il dit de plus en plus qu'il a
des « amis », mais il ne peut pas compter sur eux dans les moments
difficiles, ce sont plutôt des connaissances avec qui passer des moments sur
une base intéressée.
Les statistiques font de plus en plus état de jeunes
souffrant de dépression, de lycéens apportant aux éducateurs des certificats
médicaux en raison de troubles émotionnels et mentaux. Le nombre de suicides
augmente. Ce sont là les conséquences les plus tragiques, mais combien de
personnes subissent le fardeau de la solitude et le manque de sens au quotidien?
À la recherche des causes de cette crise humaine, nous pouvons
voir que, mise à part la culture ambiante qui a créé les conditions d'une telle
existence, l'éducation a également joué un grand rôle. Les parents de la
génération Millennium ont voulu
donner à leurs enfants ce qu'ils n'avaient pas reçu, ont décidé d’avoir moins
d'enfants pour leur assurer un meilleur départ dans la vie. En même temps, ils
n'ont pas exigé d'eux, les confirmant dans le sentiment d’être uniques et
d'être les meilleurs… même s'ils n’ont pas donné le meilleur d’eux-mêmes. Un
exemple de ceci est la récompense dans les compétitions sportives : beaucoup d'enfants
qui participent voudraient gagner, et malgré leur échec reçoivent une médaille
pour la dernière place. Ceci éveille en eux une aigreur, un sentiment
contradictoire, conscient que pour la même médaille quelqu’un d’autre a investi
tous ses efforts.
Mais alors, si ni les parents, ni l’environnement le plus proche
n'ont su créer les conditions pour qu'un jeune grandisse, qui peut sauver cette
situation? Sinek, qui travaille pour de grandes entreprises et sociétés,
prétend que ce sont justement elles qui peuvent et devraient réagir. Cela
peut paraître absurde, parce que dans la compréhension de nombreux
entrepreneurs, l'entreprise doit se concentrer sur les marges, la course et la
victoire sur toute concurrence. Cependant, Sinek, inspiré par de grands entrepreneurs
comme Bob Chapman et la philosophie de plusieurs entreprises de premier plan,
souligne l'importance d'un bon leadership et d'une vision plus large de
l’homme. Dans son discours pour TEDx, Chapman parle de la nécessité pour chaque
employé d'être satisfait au travail et de sentir que ce qu'il fait est
important. Au lieu de traiter les gens comme un objet dans une masse facilement
substituable, il regarde chacun séparément et compare le leadership à la
paternité. Sinek fait le parallèle avec un père qui ne veut pas que son enfant
gaspille ses talents, mais le conduit patiemment et avec persistance à
réussir. Il continue en blaguant : « Quand votre enfant ne va pas à
l'école et a des problèmes de comportement, vous ne le menacez pas de l’envoyer
à l'orphelinat ». Cette approche ouvre un espace pour le développement,
réduit la peur et donne des ailes pour agir. Chapman dit que grâce à cela, ses
employés peuvent rentrer à la maison avec le sentiment qu'ils font quelque
chose qui compte, grâce à quoi ils peuvent être de meilleurs conjoints et de
meilleurs parents.
Il n’est pas besoin cependant de tout attendre des leaders
comme s’ils étaient la nouvelle planche de salut. Sinek parle aussi d’exemples
très simples qui remettent l’homme au centre dans la vie quotidienne. Le
téléphone éteint pendant les réunions pour mettre fin au « face up, face
down – i don’t care ». La mise en place de relations de confiance au
travail, en s’intéressant par exemple à la raison de l’absence de la collègue
de l’autre côté du muret, qui a pris deux jours de congé. Peut-être que sa
maman est malade? Comment se sent-elle?
Sinek souligne que les grandes entreprises comme Apple, en
intelligence avec ses employés, renoncent peu à peu à la course et à la
compétition, se concentrant sur le fait d'être meilleurs en vue du but qu'est
leur produit. Car la compétition suppose la victoire, et la victoire suppose
que la course se terminera un jour.
Source : http://terredecompassion.com
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