Rigolez-vous au travail? Nombreux seront ceux qui diront que le travail, ce n’est pas l’endroit pour rire, que le travail c’est sérieux, et qu’il vaut mieux garder ses blagues, plaisanteries et traits d’humour en dehors des heures normales de bureau!
Pourtant, tout le monde aime rire! Enfin, je l’espère! :0) Pourquoi, dès lors, abandonne-t-on si souvent ce merveilleux outil qu’est l’humour aux portes de notre bureau? C’est la question à laquelle Louise Richer, Benoît Savard et Louise Beaudoin nous ont invités à répondre, lors du panel L’humour au travail : levier de transformation!, tenu au Congrès 2015 des CHRA, en octobre dernier à Québec.
Pour Louise Richer, l’humour a assurément sa place en milieu organisationnel. Car l’humour est en effet est porteur de bon nombre d’attitudes et d’aptitudes qui sont recherchées en entreprise. De fait, l’utilisation judicieuse de l’humour témoigne, entre autres choses, d’une volonté de rapprochement et d’ouverture à l’autre. Mais plus encore, faire preuve d’humour, tout comme en être la « cible», demande aussi une bonne dose d’humilité, d’authenticité, de courage, d’audace, et peut être aussi une bonne source d’apprentissage sur soi-même et sur les autres. Que de belles qualités souhaitées par l’employeur!
Outre la dimension individuelle, l’humour possède aussi bien des vertus au plan organisationnel. De fait, nous ont rappelé Louise Richer et ses collègues, l’humour en organisation permet également de faire surgir sur le plancher du bureau des sujets parfois tabous ou difficiles de prime abord et d’en discuter par la suite, question d’assainir le climat de travail. « Humour is a way of mocking others and yourself to get the real discussion going », signalait il y a quelques années le professeur Jean-Louis Barsoux dans le très sérieux European Management Journal.¹ D’autre part, l’humour peut aussi contribuer à susciter davantage de créativité et d’innovation au sein de l’organisation. Pourquoi? Parce que l’humour cultive l’inhabituel, l’incongru, l’inopiné. En ce sens, en laissant de la place à l’humour entre les quatre murs de son organisation, ce sont des positions plus près de la déstabilisation et de la rupture qui sont ainsi favorisées, avec des conséquences parfois heureuses pour l’ensemble de l’organisation.
Au final, les propos de Louise Richer et de ses complices du moment nous auront rappelé que nous passons près du tiers de notre journée au boulot. Autant le faire dans la joie et l’allégresse, pour le bénéfice de tous et chacun!
¹ Jean-Louis BARSOUX (1996). « Why organisations need humour ». European Management Journal, 14(5), pp. 500-508.
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