Les médias
sociaux sont partout et si nous en bénéficions à plusieurs niveaux, nous en
subissons aussi les conséquences. Voici leurs principaux avantages, mais aussi
les inconvénients.
Négatif : effets néfastes sur le sommeil
Une étude
menée au sein de l’Université Irvine de Californie (UCI) montre que le manque
de sommeil peut être lié à une présence plus prolongée sur la toile, notamment
sur les réseaux sociaux comme Facebook. Après avoir pris en compte différents
facteurs tels que le genre, l’âge, la charge de travail universitaire et les
dates des examens, les résultats ont montré un lien direct entre un manque de
sommeil chronique, une humeur morose, une productivité moindre et une durée
accrue passée sur Facebook.
Une étude
parue dans le Journal of Child Neurology a également montré
que les adolescents qui continuaient à envoyer des textos la nuit après avoir
éteint les lumières de leur chambre enregistraient un sommeil de moins bonne
qualité et de moins bonnes notes que ceux qui envoyaient des messages la
lumière allumée. Leurs résultats ont montré qu’une fois les lumières éteintes,
la lumière bleue émise par les téléphones intelligents et les tablettes
s’intensifiaient, retardant les sécrétions de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Cette lumière dérègle ainsi les cycles de sommeil et la qualité de ce dernier.
On notera que la lumière bleue émise par les écrans peut affecter la production
de mélatonine même lorsque les paupières sont fermées.
Négatif : plus de dépenses
Selon un
sondage réalisé par la firme Citizen Relations, 56% des Canadiens
de 18 à 30 ans vivraient au-dessus de leurs moyens en raison de l’influence
exercée par les réseaux sociaux. Certains vont même jusqu’à dépenser pour
rendre leur compte Instagram plus attrayant.
Lorsque
vous vous inscrivez sur un réseau social comme Facebook, ne perdez pas de vue
que le géant de la Silicon Valley est d’abord une entreprise qui vend des
espaces publicitaires. Son objectif étant de gagner de l’argent en vendant vos
informations personnelles.
Négatif : réputation professionnelle
Employeurs
et chasseurs de têtes utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour
dénicher des candidats… Mais aussi pour vérifier leur profil avant un
entretien! Un sondage publié sur le site de recrutement en ligne CareerBuilder
révélait que le quart des employeurs qui consultent Facebook et compagnie ont
déjà écarté des candidats à cause du contenu de leur page personnelle ou de
leur blogue – photos osées, récits de beuverie, remarques hargneuses vis-à-vis
de leur ex-employeur.
Restez
pudique… Et soyez cohérent, insiste Sylvie Bédard, fondatrice de Mind Drop. Si
vous vous présentez comme un travailleur créatif, mais que le contenu de votre
profil est ennuyant comme la pluie, vous ne convaincrez pas votre futur
employeur. Idem si vous vous targuez d’être un génie des communications, mais
que votre page Facebook est truffée de fautes. Les réseaux sociaux, c’est un
porte-folio: faites-y la démonstration de votre savoir-faire, montrez que vous
faites partie de groupes d’intérêt en lien avec votre domaine d’emploi.
Négatif : diminution de
notre productivité
Les
médias sociaux nous incitent à être de plus en plus multitâches. Nous regardons
souvent notre compte Facebook alors que nous sommes en train de travailler sur
autre chose. On pourrait croire que cela nous permettrait d’accomplir deux
choses en même temps, mais au contraire, notre concentration diminue et notre
rythme de productivité baisse.
Positif : des lieux de
solidarité
Diffusion
d’avis de recherche de personnes disparues, campagnes de don ou de soutien à
des causes humanitaires, les réseaux sociaux sont devenus des outils puissants
pour sensibiliser un grand nombre d’individus à l’action solidaire et
écoresponsable.
Alors,
que ce soit pour donner votre canapé, sensibiliser votre entourage aux
bienfaits du régime végétalien ou tout simplement partager de bons plans avec
votre communauté, le réseau social s’avère idéal.
Négatif : propagation de l’humeur négative
Les
messages à connotation négative pourraient se propager entre les utilisateurs,
selon une étude scientifique d’envergure menée auprès de plus d’un million
d’utilisateurs Facebook. Dans le cadre de cette recherche, les participants
exposés à la pluie avaient davantage tendance à publier un message à
connotation négative lié à ces mauvaises conditions météorologiques.
Par
ailleurs, les chercheurs ont observé que pour toute personne affectée
négativement par la pluie sur les médias sociaux, d’une à deux personnes
pouvaient également être affectées par cet affect négatif, et ce, en l’absence
des dites mauvaises conditions météorologiques.
En ce
sens, les chercheurs émettent l’hypothèse selon laquelle les médias sociaux
pourraient contribuer à une propagation de certains affects à plus grande
échelle.
Positif : lutter contre
l’isolement des ainés
Les
réseaux sociaux peuvent être une bonne réponse à la solitude et à l’isolement
des personnes âgées. Beaucoup de ces personnes âgées à mobilité réduite
souffrent d’une rupture de liens sociaux. En permettant de communiquer sans
bouger, Internet s’avère particulièrement efficace. Permettant ainsi aux ainés
de garder contact avec leur famille, de faire des recherches simples, de
retrouver de vieux amis ou de consulter des photos de leurs petits enfants.
Donc, n’hésitez surtout pas à montrer à vos ainés comment se servir de
Facebook, d’Instagram ou de Twitter! Vous serez surpris d’apprendre que l’isolement
augmente le risque de démence chez les personnes âgées.
Positif : réseautage d’affaires
Se servir
des réseaux sociaux pour chercher un emploi, c’est participer à un 5 à 7 de
réseautage auquel serait invitée une partie de la planète, illustre Sylvie
Bédard, fondatrice de Mind Drop, une entreprise de stratégies
marketing.
Songez à
tous vos contacts sur Facebook, Linkedin, Twitter. Des contacts qui ont des
contacts qui ont des contacts. En les informant que vous êtes en quête d’un
boulot, vous multipliez vos chances à l’infini de dénicher votre futur
employeur, soutient celle qui anime différentes formations sur la gestion des
médias sociaux. À son avis, LinkedIn est le réseau le plus pertinent pour
chercher un emploi. C’est une sorte de cv virtuel.
Négatif : risques de dépression pour une
connexion 24/7 chez les jeunes
Une
enquête de l’Université Glascow en Écosse a confirmé que la dépression guette
les jeunes connectés 24/7 sur les réseaux sociaux. Parce qu’ils se soumettent à
une pression folle afin d’être disponibles 100% du temps en ligne sur les
réseaux sociaux, nos adolescents risquent la dépression, les crises d’angoisse
ou l’insomnie.
La
jeunesse canadienne n’est pas unique à ce chapitre, mais elle est sans doute
l’une des plus à risque dans la mesure où au sein des nations du G8, les jeunes
Canadiens sont les deuxièmes plus branchés après ceux du Royaume-Uni. Selon
l’étude, la plupart des adolescents sont connectés à Internet toute la journée
sur les plateformes Facebook, Twitter, Whatsapp, Snapchat ou Instagram.
Toutefois, leur attention n’est pas monopolisée par un seul réseau social, mais
souvent par trois, quatre ou même plus. Or, cette dépendance a des
répercussions sur leur santé.
Négatif : intimidation et harcèlement en ligne
Le cyberharcèlement est
l’un des pires effets négatifs des médias sociaux sur les gens. C’est un
problème qu’il ne faut pas prendre à la légère, car il peut avoir de graves
conséquences.
En effet, le cyberharcèlement peut revêtir plusieurs formes comme : la
création de faux profils, l’usurpation d’identité, la diffusion de rumeurs
infondées ou encore l’envoi de messages d’insultes. Ces agressions répétées sur
le long terme peuvent prendre des proportions importantes et impacter
directement la vie des victimes.
De plus,
ces messages, photos et vidéos publiées et échangées via les canaux numériques
à grande échelle, laissent des traces même après que le harcèlement cesse. Les
adolescents sont tout particulièrement touchés par ce phénomène.
Positif : garder contact
Les
médias sociaux comme Facebook, Instagram ou Twitter nous permettent de rester
en contact ou de reprendre contact avec des amis éloignés. Des rencontres de
voyage, par exemple, ou des voisins perdus de vue depuis longtemps sont
facilement retrouvés via ces plateformes.
Positif : favoriser le débat
De
manière générale, le Web offre une solution de rechange et un lieu de débat
lorsque les structures d’information traditionnelles sont en train de décliner.
Frédéric Martel, chercheur et journaliste, estime que le civic tech (la
mise en oeuvre de la participation et du bien commun par le numérique) va se
déployer au moyen des réseaux sociaux.
Nous
avons déjà pu observer ce phénomène lors des révolutions du printemps arabe où
les médias sociaux ont permis de relayer l’information à travers le monde.
Négatif : passer moins de
temps de qualité avec ceux qu’on aime
Avec nos
appareils mobiles, les médias sociaux sont désormais accessibles de partout. Il
est donc très facile de vivre dans le virtuel et de ne pas vivre tout à fait le
moment présent. Les soupers entre amis ou les rencontres familiales, par
exemple, sont souvent altérés par les gens qui sont connectés à leurs comptes
Facebook au lieu de profiter des activités.
Négatif : le nombre de mentions « j’aime »
peut être un facteur de stress
Selon un
sondage réalisé par la firme Léger, plus de 42% des personnes interrogées se
disent stressées par la comparaison avec la vie des autres sur les réseaux
sociaux. Les 18-34 ans seraient les plus affectés par cette pression sociale.
Le nombre
de mentions « j’aime » sur Facebook est si important pour Raphaëlle, 22 ans,
qu’elle supprime les publications peu populaires: « À 40 « j’aime », je
suis déçue », reconnaît-elle. Le sentiment d’être observé et jugé est
élevé sur les réseaux sociaux, et cela peut représenter une menace pour l’ego.
Et plus on a d’amis, plus ce sentiment de menace grandit, selon une étude
rapportée par le Journal de Montréal. C’est peut-être le moment de
faire du tri dans votre liste d’amis, qu’en dites-vous?
Positif : accès accru à
l’information
Avec
l’arrivée massive des médias sociaux, nous avons un meilleur accès à
l’information et la qualité de celle-ci est supérieure à ce que nous
connaissions avant. Nous avons accès beaucoup plus facilement à toutes sortes
de connaissances qui nous étaient difficiles d’acquérir il n’y a encore pas si
longtemps. Nous pouvons aussi avoir accès à ces informations partout où nous
allons.
Négatif : l’information relayée trop rapidement
Avec
cette nouvelle facilité d’accès à l’information, il faut aussi faire un travail
plus sérieux de vérification des données et des faits sur ce que nous dénichons
sur Internet. L’information est accessible très rapidement, mais il est aussi
très facile de diffuser soi-même toutes sortes de publications sans que nous ne
soyons des experts sur un sujet particulier. Il se peut alors que l’information
que nous trouvons sur les réseaux sociaux ne soit pas exacte.
Positif : davantage
d’ouverture sur le monde grâce aux médias sociaux
Les
réseaux sociaux nous mettent en contact avec toutes sortes de réalités
différentes de la nôtre et nous poussent à prendre conscience de plusieurs
enjeux auxquels nous n’étions pas confrontés avant. Les réseaux sociaux sont
une tribune pour plusieurs causes importantes et cela nous permet de nous
ouvrir sur le monde.
Négatif : sécurité et protection de la vie
privée
Chacun de
nos « J’aime » facebookiens, les opinions de nos amis ou encore les
vidéos que nous partageons sont consignés, analysés et… vendus. C’est grâce aux
métadonnées si des enchères publicitaires vous affichent la publicité d’un site
que vous avez précédemment visité. Ce sont aussi les données de centaines de
milliers d’utilisateurs qui permettent à Netflix de vous suggérer des films et
des séries en se fiant à ceux regardés par des gens qui ont le même profil
d’utilisateur que vous.
Du
royaume de l’individualisme est né le déterminisme. De quoi se poser un certain
nombre de questions quant à l’avenir de cette multitude d’informations
collectée et catalogue nos goûts, habitudes, passe-temps, opinions… Nous sommes
beaucoup plus prévisibles que nous aimons le penser, soutient le sociologue
français Dominique Cardon, auteur de l’essai intitulé À quoi rêvent les
algorithmes. À nous cependant de rester vigilants et de conserver une part
d’intimité sur les réseaux sociaux.
Pour vivre plus heureux, vivons
sans Facebook… révèle une étude!
Envie,
ennui, vie sociale bancale, manque de concentration et de sommeil? Tout cela
pourrait être la faute de Facebook si l’on en croit cette autre étude danoise
qui révèle que des personnes ayant vécu une semaine sans utiliser le réseau
social étaient bien plus heureuses que les autres!
Nous
avons choisi Facebook, car c’est le réseau social le plus utilisé à tous les
âges, a expliqué mardi à l’AFP Meik Wiking, le directeur de l’Institut de
recherche sur le bonheur, qui a réalisé l’étude sur un échantillon de 1 095
personnes au Danemark. Ces personnes ont été divisées en deux groupes : la
moitié continuant à utiliser Facebook, l’autre s’abstenant, au sein d’un groupe
dit de traitement. Après une semaine, les personnes qui n’avaient pas utilisé
Facebook se disaient plus satisfaites de leurs vies. 88% d’entre elles se sont
dites heureuses contre 81% de l’autre groupe, 84% ont déclaré apprécier la vie
(contre 75%) et seuls 12% s’en disaient mécontentes contre 20% parmi les
personnes connectées au réseau social.
À la fin de l’expérience, les membres du groupe de traitement estimaient avoir
eu une vie sociale plus riche et moins de difficultés à se concentrer alors que
chez les autres ces difficultés restaient les mêmes.
Source : https://www.selection.ca/sante/vivre-sainement/